Algérie

Plusieurs partis politiques et personnalités boudent la rencontre de concertation



Les travaux de la rencontre de concertation destinée à débattre de la situation politique du pays ont débuté, hier à Alger. Les réactions des partis et personnalités politiques ne se sont pas faites attendre. La plupart d'entre eux ont décliné l'invitation à cette rencontre initiée par Abdelkader Bensalah, le grand absent de la journée.Cette rencontre a été marquée quasiment par l'absence, le boycott et le retrait de plusieurs partis politiques et personnalités nationales. Plusieurs d'entre eux ont déjà décliné l'invitation de la Présidence de la République à cette rencontre de concertation destinée à débattre de la situation politique du pays et des moyens de garantir la transparence de l'élection présidentielle, prévue le 4 juillet prochain. La secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a décliné l'invitation du chef de l'Etat, affirmant dans une vidéo publiée sur la page Facebook officielle du parti, que «ces concertations, sont une man?uvre visant à imposer la continuité du même système, en imposant l'élection présidentielle le 4 juillet prochain». Pour sa part, le président du parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a annoncé qu'il ne participera pas à cette rencontre, appelant à «la mise à l'écart des symboles du régime». Le président de Talaie el Hourriyet, Ali Benflis, a estimé que «ces concertations sont inopportunes et hors du sujet de l'heure et ne manqueront pas d'être perçues par notre peuple comme une provocation visant à éluder la réponse à ses justes revendication». Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezak Makri, a décliné également l'invitation de la présidence, expliquant sur sa page Facebook que pour le MSP cette rencontre «constitue une atteinte à la volonté populaire et est à même d'aggraver la situation», appelant «toutes les forces politiques et civiles à son boycott». Le président du Front Justice et Développement (FJD), Abdellah Djaballah, a réaffirmé le refus de son parti de dialoguer avec «une personnalité rejetée par le peuple algérien et dont le départ est réclamé par des millions de citoyens». Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati a annoncé, de son côté, qu'il ne participera à cette rencontre, considérant que «l'invitation à la concertation (...) est une réflexion sans objet tant qu'une solution n'est pas trouvée pour répondre aux revendications du Hirak populaire». «Le règlement de cette situation ne peut se faire avec des figures rejetés par le peuple», a-t-il-souligné. Quant au parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), il a estimé que cette rencontre «n'avait pas de légitimité populaire». Le PNSD a affirmé, dans son communiqué, «respecter et adhérer entièrement aux revendications du peuple». Le Mouvement populaire algérien (MPA) a réaffirmé dimanche sa décision de ne pas participer à la rencontre de concertation, considérant que «le climat général prévalant n'est pas opportun pour l'organisation de cette Présidentielle». Le Parti de la Liberté et la Justice (PLJ), dirigé par Mohamed Said, a jugé «inutiles» ces consultations menées par «des parties du pouvoir rejetées par le peuple». Le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, avait reçu les anciens présidents de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Abdelaziz Ziari, et Larbi Ould Khelifa, ainsi que le juriste Miloud Brahimi, en tant que personnalités nationales dans le cadre des rencontres de concertation que prône le chef de l'Etat dans le traitement de la situation politique du pays. M. Bensalah s'est entretenu également avec le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd et le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini. Abdelkader Bensalah, s'était engagé à mettre en place, en concertation avec la classe politique et civile citoyenne, «une institution nationale collégiale, souveraine dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions nécessaires de préparation et d'organisation d'élections nationales honnêtes et transparentes».


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