Algérie

Plusieurs localités dans le dénuement



Les villageois des localités d'Assif Assmad, Aggache Ath Hamad, Ath Yekhlef et Mzarir, relevant de la commune de Saharidj, 45 km à l'est de Bouira, crient leur désarroi face à la détérioration qui affecte leurs localités. Parmi les principales revendications de la population, l'on citera le raccordement de leurs villages aux réseaux de l'eau potable et du gaz naturel, le transport public, ainsi que l'aménagement des routes qu'ils disent impraticables et la réhabilitation du réseau d'assainissement, lequel n'a pas été refait depuis les années 1980. À propos de l'épineux problème du raccordement au réseau AEP, des villageois ont noté le fait que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l'hypothétique espoir d'un raccordement, mais en vain. "Nous sommes encore et toujours réduits à nous approvisionner en eau à partir de la source de Aïnser Averkan, 6 km en contrebas", dira S. Omar, un habitant de la localité d'Aggache. Quant au gaz naturel, ces villageois se disent las et désespérés de le voir arriver dans leurs foyers. "On se chauffe encore à l'aide de bonbonnes de gaz", affirment les habitants de Mzrir. Autre problème soulevé par les villageois, notamment, ceux d'Ath Yekhlef, un bourg situé à plus de 900 m d'altitude, celui relatif à la rareté du transport en commun. En effet, depuis plusieurs mois déjà, la situation est devenue quasi insupportable pour les citoyens. Ces derniers ont adressé, selon un élu de la région qui s'est exprimé lors de la dernière session de l'APW, plusieurs correspondances aux responsables de la DTW, afin de manifester leur ras-le-bol et leur désarroi. D'après certains usagers rencontrés, cette insuffisance en matière de transport public serait due au manque d'autorisations d'exploitation des lignes de transport sur l'axe routier M'chdellah-Saharidj. S'agissant du réseau d'assainissement, il est dans un piteux état. Les eaux usées ruissellent de partout et font courir aux villageois un fort risque d'attraper des maladies à transmission hydrique (MTH). "Notre bourg n'a pas bénéficié de projet de développement local depuis des années. L'état de la chaussée est lamentable, les nids-de-poule et les cratères parsèment notre route de 9km", dira un citoyen d'Assif Assmad. Les autorités locales, quant à elles, affirment ne pas avoir les moyens financiers afin de pallier toutes ces carences. "Nous sommes une commune pauvre et les ressources financières nous font cruellement défaut. Nous avons adressé plusieurs écrits au chef de daïra de M'chdellah, dans le but de solliciter l'aide de la wilaya, notamment pour la réfection des routes", dira un élu local.R. B.


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