Algérie

Plusieurs hauts cadres de Mobilis devant la justice




Vingt témoins à charge et à décharge seront également entendus. Selon les premières informations, les investigations des services de sécurité ont concerné un lot de 800 puces dont près de 130 avaient été attribuées fictivement. C’est-à-dire, selon les conclusions de l’enquête diligentée depuis plusieurs mois par la section recherches et investigations de la Gendarmerie nationale de la même wilaya, inscrites sous de faux noms, aux noms de personnes décédées ou, pis encore, à l’insu d’individus qui n’en ont jamais fait la demande. Ce trafic a causé à Mobilis, selon les mêmes sources, un préjudice financier de 18 millions de dinars représentant des factures impayées. C’est sur l’impulsion de lettres anonymes que les enquêteurs avaient entamé leurs investigations. En tentant de démêler l’écheveau, les limiers avaient au départ découvert 7 faux dossiers qui remontent à l’année 2006, date à laquelle le transfert entre Algérie Télécom et ATM Mobilis avait eu lieu. Convoquées, les bénéficiaires «vivants» avaient nié toute souscription à un abonnement Mobilis, encore moins signé un contrat d’attribution. C’est là où l’enquête a pris une autre tournure, puisqu’il a été constaté que la passation de consignes n’a pas été effectuée entre l’entreprise mère (AT) et sa nouvelle filiale (ATM Mobilis).
Devant cette situation de plus en plus complexe, les enquêteurs ont orienté leurs recherches vers les employés chargés des dossiers des clients abonnés. Un véritable trafic organisé a été, alors, mis au grand jour, puisque il avait été découvert que des dizaines de puces avaient été vendues au prix fort (100 000 DA/unité) dont les faux dossiers ont été composés par des complices travaillant à l’état civil de Bouzered Hocine de Annaba. Ainsi, des responsables de cette entreprise ont été convoqués et auditionnés par la gendarmerie. Dans les conclusions, on reproche pour les uns leur complicité dans ce trafic puisque des factures datant de plusieurs années sont restées impayées à ce jour, alors que le non-paiement implique automatiquement la suspension de la ligne. Quant aux autres, dont l’ex-PDG d’Algérie Télécom, ils ont été mis en examen pour non-dénonciation. Officiellement, ils sont accusés de dilapidation de deniers publics et faux et usage de faux.


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