Algérie

Plusieurs fermes agricoles détournées



Plusieurs fermes agricoles détournées
La ferme de Khemisti 07 a été détournée par une personne n'ayant aucune relation avec ladite exploitation agricole.La mafia et la prédation du foncier public continuent à sévir dans la deuxième capitale du pays, Oran. Hakim Ghali, conseiller du président de l'APW d'Oran a présenté les conclusions d'une enquête qu'il a menée dans 23 communes. M.Ghali a mis à nu tous les dépassements perpétrés sur le foncier de la wilaya d'Oran, jeudi dernier, en présence des maires de plusieurs municipalités, directeurs exécutifs et autres cadres locaux.L'orateur a cité des exemples concrets de détournements opérés au vu et au su de tout le monde. Il citera le cas de la ferme de Khemisti 07, détournée par une personne n'ayant aucune relation avec ladite exploitation agricole et qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de la transformer en terrains urbanisables ayant servi pour la construction de plusieurs habitations à étages.Un autre cas, non moins gravissime, a été opéré par un individu connu dans la cité, qui s'est accaparé le stade de proximité de la commune de Hassi Okba, le transformant en constructions au bénéfice de sa famille. Pour légaliser son «forfait», le «mis en cause», voulant bénéficier des dispositions de la loi 08/15, est allé jusqu'à présenter un dossier de mise en conformité des constructions devant les services compétents. L'affaire demeure en suspens, vu la sentence du rejet dudit dossier prononcée par les services municipaux et ceux de la daïra.Le conseiller du président de l'APW d'Oran, Hakim Ghali, n'a pas laissé les présents sur leur faim en citant d'autres cas tout en fournissant des preuves palpables sur un détournement qui le moins que l'on puisse dire, «extravagant» est opéré dans la commune de Misserghine. Dans cette municipalité, le centre commercial communal destiné aux jeunes artisans sans emploi de Misserghine a été transformé en centre urbain squatté par plusieurs familles.Au lieu dit Cap Falcon, dans la commune côtière de Aïn El Turck, tout un village, sortant du néant, s'est dressé sur les terres appartenant à l'Etat.Le conseiller du président de l'APW d'Oran a, dans son rapport, dont L'Expression détient une copie, été alarmant en attirant à l'avance l'attention des pouvoirs publics sur plusieurs autres cas relevés dans les communes de Boutlélis, Misserghine et Bir El Djir.Il dira à ce sujet que «des lopins de terres appartenant à des exploitations agricoles ont été vendus et régularisés au nom de la loi par un notaire».Dans ce cas précis, l'orateur n'a pas omis au passage de réitérer la loi du 03/08/2008, notamment en son article 87, qui punit de cinq ans de prison tout contrevenant commettant son forfait aux dépens des exploitations agricoles.En dépit de l'armada des textes réglementant et protégeant les biens agricoles, les détournements tout acabit du foncier prennent des allures vertigineuses et des dimensions dépassant les seuils de l'entendement.Le conseiller du président de l'APW d'Oran a identifié les sources du mal en estimant insuffisante la seule inspection de wilaya rattachée à la direction de l'urbanisme d'Oran. «Elle (inspection) n'a aucun impact, vu qu'elle manque du minimum de moyens lui permettant de mener à bien ses missions», dira Hakim Ghali, préconisant «son renforcement aussi bien par des moyens humains que par des moyens matériels, afin que cette inspection puisse recenser les transactions douteuses et mettre à nu les affaires de détournement en les dévoilant».




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