Algérie

Plusieurs facteurs sont à l'origine du conflit de Ghardaïa (chercheurs)



Plusieurs facteurs sont à l'origine du conflit de Ghardaïa (chercheurs)
Plusieurs facteurs sont à l'origine du conflit de Ghardaïa dont "la situation économique et la main étrangère", ont estimé mercredi à Oran des chercheurs lors de la deuxième et dernière journée du colloque international sur "La question communautaire dans le monde arabe aujourd'hui".Abordant l'histoire des conflits dans le M'zab, des chercheurs ont indiqué que les événements récents de Ghardaïa "sont la continuité d'un conflit qui dure depuis des centaines d'années."Le chercheur Kacem Hadjadj de l'université de Ouargla a, dans une approche historique, indiqué que les conflits dans le M'zab remontent à l'an 1409, citant 31 conflits sanglants qui apparaissent et disparaissent selon certaines circonstances.Selon lui, "les éléments ethniques et religieux ne sont que des alibis, bien que ces derniers puissent être pris en considération avec d'autres éléments, notamment économiques."Pour Abdelaziz Khaouadja de l'université de Ghardaïa, "c'est un conflit de territoire", soutenant que les commanditaires du conflit "sont à rechercher (...) loin de Ghradaïa."De son côté, Mohammedi Sidi Mohamed, chercheur au CRASC a souligné que plusieurs enjeux sont derrière le conflit de Ghradaïa. "Des enjeux liés au foncier, politiques à l'approche des élections, en plus de la main étrangère", estimant que certains éléments "comme la mémoire collective, la place de la femme dans cette communauté, sont des éléments déclencheurs des conflits.""Il faut dépasser les interprétations et aller vers des éléments plus structurants pour essayer de trouver, par le dialogue, surtout avec les jeunes de cette région des solutions durables à cette crise", a-t-il conclu.La religion, l'histoire, le problème du territoire, le problème démographique, le manque de confiance dans la gestion des politiques publiques locales, les stéréotypes et l'ignorance de l'autre, ainsi que les discours extrémistes sont autant d'éléments évoqués lors des débats pour expliquer la situation actuelle dans le M'zab.Les travaux de la deuxième et dernière journée de ce colloque, organisé par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC), ont été consacrés notamment à une étude sur la situation communautaire à Ghardaïa, menée entre 2009 et 2013 et axée sur cinq éléments, à savoir les notables de la ville, un professeur d'enseignement secondaire, un imam, l'emploi de jeunes et la cellule familiale dans la région.Ce colloque a regroupé des chercheurs et spécialistes d'Algérie, d'Egypte, de Bahrein, du Yemen, de Qatar, du Maroc, de Tunisie, de Mauritanie et du Soudan.




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