A l'approche des examens décisifs de fin d'année, le ministère de
l'Education nationale se préoccupe sérieusement par les derniers remous
enregistrés dans plusieurs établissements scolaires des deux cycles moyen et
secondaire, notamment aux deux lycées frères Meftahi (ex
Hayat) et Mustapha Heddam. Une
commission ministérielle a été ainsi dépêchée à Oran pour s'enquérir sur la
situation qui prévaut dans certains établissements scolaires, a-t-on appris de
sources bien informées. La commission s'est rendue durant la matinée de
dimanche au lycée El Hayat qui a été secoué la
semaine dernière par de graves incidents. Des batailles de pétards en plein
cours, des classes vandalisées, du matériel pédagogique saccagé ! Plusieurs
élèves, essentiellement des filles, ont été prises de malaise et ont dû être
évacuées à l'hôpital à cause de ce climat d'insécurité et de peur. Le climat
qui y règne depuis presque deux semaines dans ce lycée s'apparente presque à
«une mutinerie, un soulèvement contre l'ordre et la discipline de la part de
certains élèves», selon les termes utilisés par les enseignants. Pour sévir
contre les meneurs de cette «mutinerie», plusieurs décisions disciplinaires ont
été prises par l'administration. Ainsi cinq élèves ont été définitivement
exclus et une vingtaine d'autres ont été suspendus pour une durée d'une semaine.
Concernant le lycée Mustapha Heddam (ex Les Castors),
la grève ouverte lancée mardi dernier par le personnel enseignant se poursuit
encore. «Il n'y a eu absolument rien de nouveau. Le proviseur a déposé un congé
de maladie, mais pour nous il ne s'agit pas d'une solution. Il n'y a pas une
réelle volonté de la part de l'académie pour régler ce conflit qui risque de
perdurer. Nous allons continuer cette grève jusqu'au départ du proviseur», soutient
le représentant des grévistes. Hier matin, une AG du personnel enseignant s'est
tenue au lycée en présence des délégués syndicalistes du Snapest
de la wilaya d'Oran. Les grévistes avaient obtenu le soutien indéfectible de
cette organisation syndicale qui a promis de durcir la contestation si rien
n'est fait pour satisfaire la principale revendication des grévistes. Pendant
ce temps, 900 élèves de ce lycée, notamment ceux des classes terminales, restent
otages du bras de fer opposant le personnel enseignant au proviseur. Le
personnel enseignant avait déjà observé une grève en février 2011 pour exiger
le départ du proviseur et l'envoi d'une commission ministérielle pour enquêter
sur les «dépassements dans la gestion de cet établissement secondaire».
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Posté Le : 14/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Sofiane M
Source : www.lequotidien-oran.com