Algérie

Plusieurs établissements paralysés



Plusieurs centaines d'enseignants se sont rassemblés hier matin devant le siège de la direction de l'éducation de la wilaya de Sétif pour afficher leur mécontentement et montrer leur adhésion au mouvement de grève déclenché depuis quelques jours dans plusieurs wilayas et qui commence à prendre de l'ampleur.En effet, bon nombre d'établissements scolaires, tous paliers confondus, ont été paralysés, tandis que d'autres l'ont été partiellement. Des milliers d'élèves ont été renvoyés et sont rentrés chez eux. "Cette grève intervient en pleine période de devoirs du deuxième trimestre. Cela risque de perturber davantage nos enfants en ce mois de Ramadhan.
Je pense que même si les revendications sont légitimes, le choix du temps du débrayage n'est pas propice", nous dira Brahim, parent de deux élèves scolarisés au CEM Ibn Rochd à Sétif. Selon la direction de l'éducation de Sétif, sur les 20 903 professeurs des trois paliers, ils étaient 1637 professeurs des trois paliers à débrayer hier, dont 860 au primaire, 732 au cycle moyen et 29 au cycle secondaire.
Officiellement, la direction de l'éducation fait état de 114 écoles primaires, 52 CEM et 14 lycées où le débrayage a été enregistré, cependant d'autres sources parlent d'un nombre plus important qui risque d'augmenter durant les prochains jours. Il est à noter que la grève qui n'a été revendiquée par aucun syndicat agréé est gérée par un nombre d'enseignants qui disent qu'ils sont en train de militer pour la dignité des professeurs et des travailleurs de l'éducation nationale et de leurs revendications qualifiées de légitimes.
Sur le mur de clôture de la direction, les manifestants ont affiché plusieurs pancartes sur lesquelles ont été écrits : "Pour un changement des programmes", "La retraite anticipée et sans condition d'âge est un droit", "Pour une révision des statuts et une revalorisation des salaires", "Il faut mettre fin aux contrats des travailleurs et agents : confirmez-les", "Pour une amélioration du pouvoir d'achat" et autres slogans. "Nous attendons depuis le 28 septembre 2014 l'application du décret présidentiel 66-214.
Ils font toujours la sourde oreille. Nous savons que cela est insuffisant pour que le professeur ait une dignité, cependant nous estimons que son application est un acquis à renforcer", nous a déclaré un gréviste. Il est à rappeler que le décret précité fixe la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires de l'éducation nationale régis par le décret 08-315 du 11 octobre 2020 modifié et complété par le décret 12-240 du 9 mai 2012 et qui étaient considérés par les responsables du secteur comme de véritables acquis collectifs socioprofessionnels.

FAOUZI SENOUSSAOUI
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