Algérie

Plusieurs dizaines d?élèves ont protesté hier encore dans de nombreuses villes du PAYS


L?épreuve de force continue Quartier de Ruisseau (Alger). Siège de l?annexe du ministère de l?Education nationale. Même décor depuis trois jours ! Malgré l?appel lancé par les délégués des lycées à la reprise des cours, après huit jours de contestation, les lycéens ont poursuivi hier encore leur grève. Des dizaines de lycéens se sont rassemblés, pour la troisième journée consécutive, devant l?édifice en question. Ils ne sont pas convaincus par les multiples déclarations du ministre de l?Education. Toujours la même revendication : « Alléger les programmes pédagogiques. » Certes la mobilisation était moins forte à Alger, mais le climat de colère est toujours de mise. « Nous voulons des mesures concrètes, telles que la définition de la liste des cours à réaliser d?ici à la fin de l?année », déclarent ces élèves. Pour eux, l?installation de la commission d?évaluation, annoncée jeudi dernier, n?est pas rassurante, d?autant que l?état d?avancement des cours n?est pas le même dans tous les lycées. « Il y a certaines filières où les enseignants ont préféré commencer les programmes par les cours du troisième trimestre. Comment faire dans ce cas-là ? », s?interrogent-ils. Les élèves s?emportent contre le ministre de l?Education, Boubekeur Benbouzid, dont les enfants, selon eux, ne fréquentent pas l?école algérienne. « Si ses enfants étaient scolarisés en Algérie, il penserait certainement à résoudre le problème dont nous souffrons aujourd?hui », lance à brûle-pourpoint un des lycéens. Sa collègue enchaîne dans le même sens : « Si tous les élèves étaient issus de familles aisées, personne ne fréquenterait l?école publique. » Pour les protestataires, la seule mesure qui puisse désamorcer la crise est « la suppression des cours du troisième trimestre pour permettre aux élèves de préparer les épreuves du bac dans de meilleures conditions ». « Nous ne faisons même pas les exercices d?application. Comment pouvons-nous préparer l?examen final en préservant nos chances de décrocher le bac », expliquent-ils. Les lycéens demandent aussi l?organisation d?une deuxième session du bac en septembre. Une revendication rejetée, rappelons-le, par les responsables du ministère dans leurs précédentes déclarations. Ayant quitté les lieux vers 12h30, les contestataires menacent d?aller vers une autre journée de grève samedi. D?autres lycéens ont manifesté également devant l?Académie d?Alger-est. Si des élèves des lycées de Ben Aknoun, de Baba Ahcen, de Kouba et de Hussein Dey ont repris le chemin de l?école hier matin, leurs camarades de certains lycées d?Alger-Centre et de Bouzaréah ne décolèrent pas. Ils n?ont pas quitté leur établissement, mais ils y ont tenu des sit-in et des rassemblements.


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