Algérie

Plusieurs détenus libérés



Plusieurs détenus ont été libérés ces dernières 48 heures suite à la grâce présidentielle décrétée à l'occasion du 59e anniversaire de l'Indépendance du pays.Karim Aimeur ? Alger (Le Soir) ? Dans la nuit de dimanche, des sources qui s'intéressent aux détenus du mouvement populaire ont annoncé la libération de plusieurs personnes poursuivies pour des affaires liées à leurs activités politiques. Il s'agit, pour la majorité, de simples citoyens alors que les hommes politiques incarcérés à l'image du coordinateur du MDS, Fethi Ghares, et de l'ancien député Nordine Aït Hamouda, ne semblent pas être concernés par la grâce présidentielle décrétée à l'occasion du 59e anniversaire de l'Indépendance du pays.
En effet, selon un communiqué du ministère de la Justice rendu public en fin de journée de dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété des mesures d'élargissement au profit des jeunes poursuivis pénalement et se trouvant en détention pour avoir commis des actes liés à l'attroupement et autres actes qui y sont liés.
«Les juridictions compétentes ont procédé, à partir de la date d'aujourd'hui (dimanche), à l'élargissement de ces individus dont le nombre s'élève, à l'heure de la rédaction de ce communiqué, à 18 détenus et l'opération se poursuit pour les autres », a précisé la même source, sans donner de détails sur le nombre exact des détenus concernés.
En tout cas, les défenseurs des droits de l'Homme ont estimé qu'il s'agit d'une réparation d'une injustice subie par les détenus pour avoir exprimé une opinion contraire à celle tolérée par le pouvoir, appelant à la libération de tous les détenus et à leur réhabilitation.
Certaines sources dont le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) ont donné les noms des citoyens concernés par cette mesure. Il s'agit, entre autres, de Attef Boualtout et Amine Driouche, libérés de la prison de Constantine, Miloud Ben Rouane, Okba Mouaouka, qui ont quitté la prison de Biskra, et de Brahim Khalifa, qui croupissait à Mostaganem. À Alger, la même source a cité les noms de Ahmed Betrouni, Ahmed Ouakli, Mohamed Lamine Menkhel, Toufik Melab, Saïd Haddad, Hakim Bouaïchi et Mohamed Amine Karnit.
Pour la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, aile Zehouane, cette mesure est «insuffisante». Elle a appelé à la libération de l'ensemble des détenus d'opinion et, surtout «à cesser la répression, respecter les droits humains et abroger toutes les lois liberticides», particulièrement l'article 87 bis du code pénal qui constitue, selon elle, «une menace avérée contre les droits humains».
K. A.


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