Les entreprises du groupe public Sonelgaz, chargées de produire et de vendre l'électricité et le gaz en Algérie, enregistrent des déficits de trésorerie de près de 80 milliards de dinars par an en raison du maintien du subventionnement des prix de l'électricité, une politique maintes fois critiquée par son premier responsable, Noureddine Boutarfa.Ces déficits sont pour l'heure couverts par le recours à des crédits bancaires. Pour le PDG du groupe, seule une hausse de la tarification de l'électricité ? maintenue inchangée depuis 2005 et qui relève des prérogatives du gouvernement ? pourrait améliorer les équilibres financiers et permettre à Sonelgaz de sortir la tête de l'eau. Et ce n'est pas le récente disposition du projet de loi de finances pour 2016 prévoyant une hausse de la TVA à 17% pour l'électricité qui aura un impact positif sur la trésorerie de Sonelgaz, actuellement en grande difficulté. Car celle-ci profitera davantage au Trésor public.Le groupe qui compte aujourd'hui 2,5 millions de clients en électricité et 2,2 millions de clients dans le gaz, souffre aussi des créances impayées qui avoisinent annuellement les 45 milliards de dinars. Le programme initial d'investissement pour l'année 2017, dont 1600 milliards de dinars ont été mobilisés sur un total de 2800, va enregistrer un retard de deux ans, mais sans incidence sur la demande en énergie. Le groupe Sonelgaz prévoit la production de 18 344 mégawatts d'électricité, dont 11 350 MW (62%) provenant des centrales à cycle combiné, dans le cadre de son programme quinquennal.Selon M. Boutarfa, la conjoncture actuelle, marquée par une réduction drastique des revenus en devises du pays dans le sillage de la chute des prix de pétrole, exige de trouver des réponses pérennes à la question de la disponibilité financière. A ce propos, l'opérateur public va effectuer une émission obligataire en 2016. L'objectif est de diversifier ses sources de financement afin de réaliser son important programme d'investissement. Sonelgaz, dont le chiffre d'affaires a dépassé les 220 milliards de dinars l'année dernière, a déjà présenté son dossier auprès de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse.
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Posté Le : 16/02/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine Lamriben
Source : www.elwatan.com