Algérie

Plusieurs contraintes étouffent le secteur Agriculture à Souk Ahras



Plusieurs contraintes étouffent le secteur                                    Agriculture à Souk Ahras
A y voir de plus près, on pourrait dire que la facture de l'importation ira crescendo... Jusqu'à quand '
Lors d'une conférence organisée récemment par l'institut de l'économie et des sciences de la gestion du centre universitaire de Souk Ahras, le docteur Abdelbaki Smati, a expliqué devant un groupe d'économistes, de chercheurs dans différents domaines et de centaines d'étudiants, les mécanismes d'intégration du secteur de l'agriculture dans le processus du développement local. Les rapports d'interdépendance entre l'agriculture, l'économie et les m'urs sociales dans cette région ne sont pas à prouver et l'essor tous azimuts de la wilaya de Souk Ahras en est tributaire, selon cette approche, appréciée, devons-nous le souligner, par l'ensemble des spécialistes présents. Le conférencier qui plaide en faveur d'une utilisation optimale des ressources agricoles à Souk Ahras, estime à 253 606 ha les surfaces agricoles de la wilaya, à 15 018 le nombre d'exploitations agricoles dont 12 286 privées et à 215 000 habitants la population rurale.
Des chiffres qui confortent l'inévitable relation agriculture/croissance économique, parce que tenant compte justement d'une petite industrie de transformation devant graviter autour, telle que la production d'instruments et outils agricoles. L'augmentation des postes de travail hors agriculture et la hausse de la production des produits alimentaires en seront les autres résultats positifs. Les contraintes avérées qui brident le secteur du décollage souhaité ont été résumées en trois points.
Contraintes du secteur de l'agriculture
Il s'agit d'abord des contraintes d'ordre structurel, organisationnel et technique telles que le morcellement des exploitations. Ces dernières comptent un taux de 75% de propriétés qui ne dépassent pas les 20 ha et seulement 12% pour celles ayant plus de 50 ha. Dans ce même ordre d'idées, le caractère traditionnel de l'activité agricole, la coexistence de plusieurs régimes du foncier (aârch, melk') et le recours à des techniques de travail surannées, sont autant d'entraves mises en relief par le conférencier. Des contraintes économiques, le docteur Smati soulèvera surtout celles liées à la difficulté d'accéder au crédit agricole, à l'insuffisance de garanties en cas de calamités naturelles, à la sécheresse, aux incendies et autres aléas, au manque d'infrastructures et d'équipements de stockage'
Il est de notoriété publique que la wilaya de Souk Ahras est chichement dotée de marchés en zones enclavées. Idem pour l'industrie agroalimentaire. S'agissant des contraintes naturelles, les aléas climatiques sont présentés comme une menace permanente pour les cultures, principalement la production céréalière. Cette dernière avait atteint les 2 millions de quintaux en 2008/2009 alors qu'elle n'avait pas dépassé les 500 mille quintaux en 2007/2008 pour une même superficie cultivée.
Une forte pluviométrie ou au contraire une sécheresse induisent une instabilité de la production et, par ricochet, une vulnérabilité chez les petits et moyens agriculteurs. Une baisse de la fertilité des terres, à cause d'un système de culture extensif pratiqué par l'ensemble des agriculteurs locaux, est avancée comme autre problème pouvant avoir des conséquences négatives sur le rendement.
Les défis des prochaines décennies
Il est préconisé comme solution, dans le cadre des mesures salutaires proposées par le conférencier, de préserver les terres arables, sans lesquelles nous ne pouvons nous étaler sur le sujet. L'extension au-delà des superficies existantes doit faire l'objet d'études sérieuses et d'une implication immédiate des autorités locales, les élus locaux en première position.
A noter que les terres labourables squattées par des constructeurs de bâtisses privées sont légion à Souk Ahras, et les deux domaines autogérés, Badji Mokhtar et Abdelaziz Kader, en sont de parfaits exemples. Le docteur Smati accorde une importance capitale au facteur humain et insiste sur la formation aux fins d'insuffler un sang nouveau au secteur et instaurer des assises durables pour sa relance.
La conclusion de sa communication s'est voulue un appel urgent aux responsables qui disposent d'un outil de taille pour réduire la facture des importations, résorber le chômage, améliorer les conditions de vie des populations rurales et assurer l'autosuffisance alimentaire.


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