Plusieurs chantiers fonctionnent au ralenti

Le prix du sac de ciment ne cesse d'augmenter, ces derniers jours, dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj.Il est passé de 550 DA à 950 DA, soit une hausse de 550 DA par rapport au prix de sortie d'usine, selon des revendeurs et des promoteurs immobiliers. Un prix jamais égalé auparavant.C'est le secteur du bâtiment qui en prend un sérieux coup. Une enquête que nous avons menée nous a révélé que plusieurs chantiers importants dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj fonctionnent au ralenti suite à cette hausse, qui ne cesse pas au fil des jours. Ce qui n'exclut pas un retard dans leur livraison. «A cette allure-là, on risque de laisser des plumes», dira Fateh, un jeune entrepreneur. En effet, cette pénurie persistante du ciment dans la région, provoquée au vu et au su de tout le monde, est la plus grave jamais vécue, profitant seulement aux spéculateurs. «A la sortie d'usine, le sac de ciment de 50 kg est facturé à 400 DA.Un prix auquel il faut ajouter 40 DA de marge bénéficiaire pour le grossiste et 60 DA pour le détaillant, soit un prix de vente de 500 DA. Or, en réalité, ce prix n'est jamais pratiqué, et même chez le détaillant (et le prix négocié pour une grande quantité de 200 sacs), il ne peut en aucun cas descendre en dessous de 800 DA, soit un plus de 400 DA, alors que pour des bricoles nécessitant seulement quelques sacs, le prix est non négociable, soit 950 DA, à prendre ou à laisser», nous révèle un autoconstructeur, qui ajoute que ce sont les spéculateurs et les nombreux intermédiaires qui contrôlent la distribution et qui agissent sur les prix. «Même si leurs agissements ont été dénoncés antérieurement, ils opèrent toujours sans être inquiétés par les services de la direction du commerce, ou les services de sécurité», insiste-t-il. «Le dispositif de contrôle mis en place par le gouvernement en 2008 semble ne plus fonctionner. Sinon, comment est-on retombé dans la même situation, car ces spéculateurs ont pour seul objectif de fructifier leurs bénéfices au détriment du pauvre citoyen», conclut-il.