Algérie

Plusieurs CFPA à Oum El Bouaghi : La planche de salut des exclus



Chaque fin d’année scolaire, des centaines d’exclus du système éducatif viennent grossir les rangs de ceux qu’on appelle par euphémisme les « hittistes ».

Que faire pour éviter à cette frange de la société de verser dans la délinquance ? Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour réduire un tant soit peu le phénomène du chômage qui frappe de plein fouet la population la plus vulnérable de la société ? Les alternatives qui s’offrent sont trop minces pour canaliser l’ensemble des jeunes rejetés par le système scolaire. Seule la formation professionnelle est à même d’offrir un large éventail d’opportunités. Au moment de sa promotion en wilaya, la région ne disposait que de deux centres de formation professionnelle, implantés l’un à Aïn Beïda et l’autre à Aïn M’lila. De 1974 à 2006, le secteur s’est enrichi de plusieurs infrastructures. Toutes les daïras ou presque disposent d’un CFPA. En plus d’une dizaine d’établissements qui dispensent une formation à environ 3000 stagiaires, la wilaya d’Oum El Bouaghi dispose de deux instituts spécialisés (INSFP). Pour cette rentrée scolaire, on enregistre l’ouverture de sept nouvelles sections, à savoir le tissage (tapisserie traditionnelle), le prêt-à-porter, l’apiculture, la menuiserie ordinaire et la menuiserie aluminium, le froid et la climatisation, et enfin le bâtiment. Par ailleurs, de nouvelles annexes sont venues renforcer le secteur de la formation, comme c’est le cas de celle de Djazia, l’une des communes les plus enclavées de la région. Pour rapprocher davantage les élèves stagiaires de leurs lieux de résidence, trois CFPA, d’une capacité de 300 places, sont en voie d’achèvement. Il s’agit des centres de Berriche, d’Aïn Babouche et de Sigus. Dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, il est prévu la réalisation de 9 annexes, disséminées à travers les petites communes. Il reste que si les CFPA, en assurant toutes sortes de formations au profit des jeunes, constituent un plus et une planche de salut, il n’en demeure pas moins qu’après l’apprentissage, très peu arrivent à exercer leur métier.


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