Plusieurs cas de blue tongue enregistrés à la veille de l'Aïd El Adha

Cette affection animale grave pourrait causer d'importantes pertes aux éleveurs de la wilaya, qui devraient faire preuve de vigilance, en observant des mesures strictes d'hygiène.
Selon la direction de l'inspection vétérinaire de la wilaya, le cheptel ovin local a été contaminé par la maladie de la langue bleue appelée également fièvre catarrhale. Cette affection animale, déclarée à quelques semaines de l'Aïd El Adha, a fait son apparition dans plusieurs localités, plus précisément au niveau des étables de la région ouest de la wilaya.
Depuis le mois de septembre, à ce jour, ce sont plus d'une dizaine de cas qui ont été enregistrés par les mêmes services. Au départ, la maladie s'est propagée parmi le cheptel des communes d'El Eulma et Chorfa pour s'étendre, quelques kilomètres plus loin, dans les communes de Oued El Aneb, Berrahal et Tréat.
Heureusement, indique-t-on, l'on ne déplore aucune perte d'ovins. Devant cette situation, les services de l'inspection vétérinaire ont lancé des campagnes de sensibilisation en direction des propriétaires de troupeaux ovins et bovins pour juguler l'expansion de cette maladie qui pourrait causer d'importantes pertes aux éleveurs de la wilaya, dont le cheptel ovin est estimé à 54 400 têtes, principalement concentré dans les communes rurales de Aïn Berda, Chorfa, El Eulma, Tréat, Chétaïbi et Berrahal, indiquent les mêmes services. Ces derniers ont décrété la quarantaine pour le cheptel contaminé ou suspecté de l'être. La chambre de l'agriculture, la direction de l'hydraulique et celle de l'environnement n'ont pas lésiné sur les moyens pour apporter leur collaboration à l'inspection vétérinaire.
Des moyens techniques et humains conséquents ont été mobilisés à cet effet, entre autres la pulvérisation de produits chimiques sur les zones dites sensibles, comme les mares d'eaux stagnantes, les oueds pollués, les décharges publiques, les viviers de moustiques... A titre informatif, la maladie de la langue bleue se transmet par les piqûres de moustiques. Pour la protection du cheptel de ce dernier vecteur de transmission, l'inspection vétérinaire recommande également, dans le cadre de la prévention, de désinfecter les étables par le chaulage.
Une méthode qui a toujours donné de bons résultats. D'autre part, les mêmes services rassurent quant à la non-transmission de cette maladie à l'homme, ajoutant qu'il n'y a pas non plus de risque de contagion entre cheptels par des moucherons piqueurs. Toutefois, précise-t-on, les éleveurs doivent privilégier l'hygiène. En Algérie, cette maladie est apparue pour la première fois en 2000 et est réapparue en 2006, soit six ans plus tard. Depuis, quelques foyers sont enregistrés ça et là, de manière saisonnière. Entre-temps, l'inquiétude est perceptible chez les éleveurs de la région qui ont préféré laisser leur bétail dans les étables en attendant que le risque épidémique soit dépassé avec, toutefois, la crainte de rater l'aubaine commerciale de l'année, en l'occurrence l'Aïd El Adha.