Algérie

Plusieurs Bazars fermés à Médéa : Les commerçants crient leur colère



Les mesures de fermeture dont ont fait l'objet des bazars situés au niveau de la ville de Médéa et qui ont été à l'origine de vives protestations, ont été au centre des débats lors d'une rencontre tenue récemment à la maison de la culture Hassan El Hassani de Médéa. Convoquée par les membres du secrétariat exécutif de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), cette réunion, qui a rassemblé une cinquantaine de commerçants contestataires exerçant au sein de ces espaces, avait pour but de cerner les motifs essentiels qui ont poussé la commission mixte (APC, direction du commerce, Protection civile, services de sécurité) à prendre ces mesures draconiennes de fermeture. Ces sanctions, estiment les contestataires, ont mis tout le monde dans le même sac. Les commerçants locataires se voient privés de leur gagne-pain quotidien, alors que le manque d'hygiène, de toilettes, d'issues de secours et d'extincteurs dans ces bazars relève de la responsabilité des propriétaires qui sont tenus de remplir ces conditions élémentaires. Intervenant lors de cette réunion, Malik Slama, secrétaire de wilaya de l'Ugcaac, n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour mettre en exergue la situation anarchique des marchés publics, noyés, selon lui, par l'activité des commerçants informels qui squattent tous les espaces (trottoirs, ruelles').Ils prolifèrent au vu et au su de tout le monde, au détriment de ceux qui exercent une activité commerciale légale et qui s'acquittent de leurs obligations réglementaires. Le représentant des commerçants n'a pas manqué, par ailleurs, de pointer un doigt accusateur en direction des instances concernées qui usent parfois d'une politique de deux poids, deux mesures en ne verbalisant que les petits commerces, selon lui. Car, cette manière de faire a fatalement brisé l'activité commerciale légale et réglementaire, laissant la place libre aux marchands informels, dénonce-t-il. Les commerçants honnêtes, dira-t-il, sont aux abois et se retrouvent ruinés par l'exagération de certains fonctionnaires, allant jusqu'à leur interdire d'exposer leurs marchandises sur la devanture de leur magasin, alors que le trottoir d'en face est obstrué par des étals « bizarroïdes ». Dans un climat tendu, un large débat s'est instauré lors de cette rencontre où plusieurs commerçants ont exposé leurs préoccupations, tout en affichant leur détermination à ne pas rester les bras croisés devant cette situation de mise à mort de leur activité. Enfin, pour apaiser les esprits, les membres du secrétariat exécutif de wilaya de l'Ugcaa ont promis aux contestataires de se charger de ce dossier et d'en débattre avec les responsables concernés en respectant toutes les voies légales.


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