Plusieurs activités prévues à Béjaïa

Plusieurs activités sont prévues aujourd'hui aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa. En effet, les animateurs associatifs et les acteurs institutionnels ont concocté des programmes d'activité dans le cadre de la célébration de Yennayer 2972. C'est le cas en effet de l'APC de Béjaïa, qui organise ? depuis une semaine ? en collaboration avec l'association Saldae une exposition au niveau de la place Ifri, renouant ainsi avec l'activité culturelle et commerciale après deux années blanches pour cause de pandémie de Covid-19. C'est le cas également des maisons de jeunes et des associations activant au chef-lieu de wilaya et quasiment dans toutes les communes d'Oued-Ghir jusqu'à Tazmalt en passant par El-Kseur, Sidi Aïch et Akbou. Idem pour des communes du Sahel, notamment Tichy, Aokas, Souk El-Tenine et Kherrata.Parallèlement aux expositions d'objets et de plats traditionnels berbères, certaines associations et institutions, à l'image de la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa et de bibliothèques communales, ont opté pour des cycles de conférences avec des chercheurs ou des écrivains en tamazight afin d'évoquer Yennayer et les origines de cette date importante dans l'histoire des Berbères. L'écrivain et chercheur en patrimoine immatériel, Rachid Oulebsir, va dans ce cadre animer plusieurs conférences sur Yennayer.
Tout comme de nombreux militants culturels amazighs et d'enseignants chercheurs en tamazight. Le Centre de recherche en langue et culture amazighes (CRLCA) et la faculté de lettres et de langues de l'université de Béjaïa ont choisi, quant à eux, de célébrer à leur manière Yennayer 2972. Et ce, en organisant séparément, hier, deux journées d'étude. La première à l'actif du CRLCA, qui se veut un hommage au défunt Pr Mohand Akli Haddadou, décédé le 19 novembre 2018 et intitulée : "Mohand Akli Haddadou : une ?uvre, un apport, un repère".
En tant qu'institution de recherche scientifique, qui a pour mission de mettre en avant le patrimoine culturel amazigh, le CRLCA s'inscrit "dans la continuité des efforts des spécialistes du domaine d'études amazighes dont beaucoup ne sont plus de ce monde". Et pour cette édition, elle a préféré mettre en avant les travaux de Mohand Akli Haddadou, "l'initiateur des études de la linguistique berbère en Algérie". Lequel a laissé à la postérité, soulignent les responsables du Centre de recherche, une vingtaine de titres entre guides, dictionnaires, almanachs, et autres ouvrages dont des nouvelles.
La faculté de lettres et de langues a choisi l'auditorium de l'université pour abriter les travaux d'une journée d'étude sur "les recherches portant sur tamazight (langue, culture et civilisation.) Et c'est le club Tumast du département de langue et culture amazighes de la faculté de lettres et de langues, qui a toujours accompagné l'université de Béjaïa dans la sauvegarde du patrimoine culturel amazigh, qui est à l'origine de cette rencontre scientifique, a indiqué le doyen de la faculté, le Dr Mourad Begtache.
Il a ajouté que depuis sa création, ce club a animé plusieurs activités scientifiques et culturelles dans le sens d'encourager nos étudiants à s'investir dans le domaine de recherche amazigh. Cette année, le club Tumast a choisi de célébrer Yennayer 2972 en organisant des activités culturelles et scientifiques qui mettent en avant un avenir prometteur pour cette langue dans une Algérie plurielle.

M. OUYOUGOUTE