Algérie

Plus haut que les Aigles !



Euphoriques depuis le début de ce tournoi africain, les Algériens vont devoir se lâcher, ce soir, lorsqu'ils auront en face les Super Eagles du Nigeria. Ce n'est pas tous les jours, même pas tous les ans, qu'on joue une demi-finale. La preuve !Il a fallu neuf longues années pour que l'Algérie s'incruste à nouveau parmi les équipes composant le dernier carré. La crème du football africain, en fait, avec trois récents mondialistes : le Nigeria, le Sénégal et la Tunisie. Qui l'eut cru, qui l'eut prédit il y a juste onze mois quand la FAF se décidait à se séparer «à l'amiable» de Rabah Madjer, le seul qui a su offrir le trophée continental à l'Algérie en tant que capitaine d'équipe, pour recruter, sous le poids de la pression populaire et des médias, le capitaine de l'EN de 2004, Djamel Belmadi.
11 mois juste pour reconstituer un puzzle mais qui a fini par la grâce du travail, et le travail seul, mais aussi la foi en le projet de reconstruction, par donner lieu à une formidable épopée en terre égyptienne. Un miracle, en définitive. Et le miracle est ce grand pourvoyeur de rêves. Aussi fous soient-ils. Ce soir, contre le Nigeria qui a manqué terriblement à la CAN depuis son surprenant sacre en 2013, les camarades de Mandi ont encore une autre belle page à écrire. Même amoindris, les muscles cramés par tant d'efforts, les Verts vont tout entreprendre pour atteindre le rêve, le leur et celui de tout une génération. Tout un peuple. Certainement que ce sera mission difficile. Belmadi et ses «amis et petits frères» le savent. Ce n'est pas toujours qu'on gagne quelque chose mais quand il faut le faire cela doit se faire devant des grands. Comme les Super Eagles du Nigeria, un grand d'Afrique. Comme d'ailleurs l'Algérie depuis l'entame de cette 32e édition. Il suffit juste de croire. De mettre du c?ur, comme savent le faire Bensebaïni et ses équipiers. En s'appliquant aussi, comme c'est le cas depuis que Belmadi est arrivé à la barre technique de la sélection. Et pourquoi avoir peur ' Le Nigeria est certes cette puissance qui a détruit l'Afrique du Sud qui avait barré la route à l'équipe du pays hôte. Mais a aussi craqué durant cette CAN devant le petit poucet du Madagascar, qui avait cru en ses moyens pour déjouer la formation de Gernot Rohr.
Un pour tous, tous pour?Atal
Il suffirait donc de croire que les montagnes ne se rejoignent pas mais peuvent aussi plier. Faut-il motiver Zeffane, Boudaoui et ceux qui piaffent d'impatience de participer aux batailles, à suer, à saigner, à «mourir» sur le terrain ' Plus besoin de ça ! Belmadi a d'autres soucis à se faire que de mobiliser un commando à ras-bord. Lui, c'est le combat qui l'intéresse. Lire l'adversaire. Au moindre détail. A l'affaiblir avant de l'achever. Comme il l'a fait pour les Eléphants qui, et leur entraîneur Ibrahima Kamara en était le premier à l'avouer, ont su monter au régime mais n'ont pas pu arriver au niveau des Algériens. Tellement ces derniers étaient sur un nuage, difficile à atteindre. Sur un nuage mais en veille. Toujours à l'affut d'une alerte. Musa, Ighalo, Iwobi et tous les autres nigérians constituent un vrai poison pour n'importe quelle défense. M'Bolhi et ses arrières, tout le bloc défensif, sont conscients de ce qui les attend ce soir au mythique Cairo-Stadium. Un temple qui a peu réussi aux Algériens, certes, quand ces derniers avaient en face les Egyptiens. Pour une fois que ces indomptables pharaons ne sont pas là, les dieux du Cairo-stadium seront-ils favorables aux Verts ' Fort probable surtout qu'il y aura ces milliers de supporters algériens qui débarqueront quelques heures avant le match pour donner de la voix. Un douzième homme pour soutenir des guerriers à qui il manquera un homme. Youcef Atal, bagarreur de tous les instants, manquera au puzzle. Il n'en demeure pas moins que l'Algérie a d'autres atouts, d'autres ressources, pour continuer le combat. Et maintenir le rêve !
M. B.


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