Plus déterminés que jamais

C'est à Khemis Miliana, la ville la plus peuplée de la wilaya, que les manifestations ont été ce vendredi les plus fortes.Dès que les manifestants ont commencé à déferler des différents quartiers de la ville, le ciel s'est assombri et la pluie a commencé à tomber en averses. Ce n'est pas ça qui a entamé ni le moral ni la détermination des contestataires à marcher selon le parcours suivi les 7 vendredis derniers à savoir un grand 8 avec ses 2 boucles qui se croisent devant le siège de l'APC, le point de départ aussi.
Emblème national brandi, de 10 000 a 12 000 manifestants, des jeunes et des moins jeunes, à pied, en motocyclettes ou en voitures, ils n'ont pas cessé de décrier et de récuser la feuille de route avancée par Abdelkader Bensalah pour une éventuelle sortie de la crise. C'est ce que nous avons pu lire sur les banderoles et les macro-pancartes récusant les «3 B» et entonnant par des milliers de voix l'hymne à la «LIBERTE».
Cependant, à Miliana, les fortes averses qui se sont abattues sur la ville de l'Emir-Abdelkader ont quelque peu découragé les manifestants dont le nombre a été plus réduit que les autres vendredis. Cependant, les centaines de citoyens qui ont participé à la marche ont continué de dénoncer le FLN et les partis de l'ex coalition présidentielle.
A Aïn Defla, le chef-lieu de la wilaya, pas moins de 4 000 manifestants ont marché à travers les grandes artères de la ville et scandé, encore une fois, des slogans hostiles au système et au pouvoir en place et récuser le plan de sortie de crise proposé par le président de la République Abdelkader Bensalah «Un marocain parti, voilà un marocain qui prend sa place, nous n'en voulons pas !» ou encore «Nous n'arrêterons pas de nous opposer à ce pouvoir tant que ses caciques ne seront pas partis» - «Le pouvoir au peuple !»
Karim O.