Algérie

Plus de peur que de mal


Un incendie a ravagé, en début d'après-midi de dimanche, le service de neurochirurgie du CHU Khelil Amrane de Béjaïa et affecté celui de chirurgie viscérale mitoyen sans faire de victimes. Les autorités de la wilaya de Béjaïa ont réagi, promptement, en provoquant juste après l'extinction des flammes, une réunion, qui a regroupé tous les membres de la cellule de crise installée immédiatement après l'incendie. Au cours de cette réunion, à laquelle ont pris part le président de l'Assemblée populaire communale de Béjaïa, la direction de la Protection civile, le directeur de la santé et plusieurs autres directeurs exécutifs des différents secteurs, un constat sommaire des dommages causés par le feu a été établi. Tout un service et son matériel médical sont partis en fumée. Des pertes colossales nécessitant beaucoup de temps et d'efforts pour être réhabilitées. À ce titre, il a été décidé d'inspecter dans le détail les pertes matérielles occasionnées par l'incendie et d'étudier les moyens de les restituer dans les plus brefs délais. Des équipes techniques étaient, hier, sur le terrain, nous a confirmé une source proche du CHU de Béjaïa. Des instructions strictes ont été données pour fournir tout le soutien et les moyens nécessaires pour prendre en charge les patients affectés dans ce service, située au 3e étage et dédié totalement à la Covid- 19. Des patients transférés dans leur totalité à l'hôpital Frantz Fanon. Il sera question également de la mobilisation de tous les moyens pour réhabiliter le département exposé au feu. Un incendie parti, selon un responsable du CHU, d'un court-circuit électrique. Si les pertes matérielles étaient importantes, il n'y eut, en revanche, aucune perte humaine. Cet incendie n'a pas manqué de soulever les problèmes récurrents que vit cette infrastructure hospitalière construite durant les années 80. Outre la vétusté des lieux, le manque d'entretien serait l'un des facteurs à l'origine d'une situation longtemps dénoncée par le corps médical et paramédical. Cette structure, prévue initialement comme hôpital, fait office de CHU depuis quelques années, sans connaître de modifications qu'imposait ce changement de statut. Hier, la question de relance du projet de CHU est remontée à la surface. Tout le monde estimait que l'occasion est là pour mettre la pression sur les autorités centrales et dégeler le projet de CHU dont a été dotée la wilaya de Béjaïa. Un projet ayant buté sur l'absence d'assiette de terrain pour l'accueillir, avant de se voir gelé, en raison de la crise économique qu'a traversée le pays. On n'en est pas encore là. L'urgence pour les autorités de la wilaya restait, hier, l'impératif de redémarrer le service dans les plus brefs délais. Et c'était ce à quoi on s'attelait. Il est utile de rappeler que les éléments de la Protection civile de Béjaïa se sont déployés à trois reprises dans l'après- midi de dimanche pour circonscrire trois incendies, qui se sont déclenchés au CHU, à la cité Rabia et à la résidence universitaire d'Iryahen. Une coïncidence troublante qui laisse perplexe plus d'un. Les enquêtes diligentées donneront probablement les raisons de ces départs simultanés de feux.
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