Algérie

Plus de peur que de mal


Un important incendie a ravagé le troisième étage de l'hôpital Khelil-Amrane relevant du CHU de Béjaïa. L'incendie s'est déclaré, hier vers 13h, au service de neurochirurgie, dédié précédemment aux patients atteints de Covid-19, a indiqué Hafid Boudrahem, surveillant médical au CHU de Béjaïa."Dieu merci, ce sinistre dont on ignore l'origine bien que vraisemblablement accidentelle ? un court-circuit d'un téléphone portable ?, il n'y a aucun blessé ou décès à déplorer. Les malades des deux services, neurochirurgie et orthopédie ont pu être évacués à temps".
Le bilan aurait pu être plus lourd. La scène a été apocalyptique comme en témoigne le va-et-vient incessant des ambulances du CHU et des autres structures, venues apporter leur concours.
Même sur l'autre aile de cet étage, les traces de cet incendie sont toujours visibles bien que plusieurs personnes aient pris soin d'en effacer les traces à coups de balai et de jet d'eau.
Assurément, sans l'intervention des agents de service, des paramédicaux, des médecins, des agents de sécurité et les proches des malades mais aussi des riverains, par les cris stridents des malades et du personnel soignant, qui ont évacué en urgence les malades par tous les moyens, le bilan aurait été certainement plus lourd.
C'est le cas notamment de cette infirmière, prise au piège par les flammes et qui n'a été sauvée que grâce à l'intervention rapide des pompiers qui l'ont sortie in extremis des flammes ravageuses, selon le témoignage d'un cadre du CHU. Tous les patients du 3e étage ont été évacués ainsi que ceux du 4e, dédié à la Covid, poursuit ce cadre du CHU de Béjaïa.
La suite de l'évacuation des patients s'est poursuivie au cas par cas, en fonction du degré de maîtrise de l'incendie et des dégagements de fumée.
L'incendie n'a pu être véritablement maîtrisé qu'après une bonne heure, a confirmé un agent de la Protection civile. L'agent de service, Ramadli Karimou, a été le premier à donner l'alerte.
"Je suis allé chercher le chariot pour servir à manger aux patients de mon service, neurochirurgie, quand j'ai senti le brûlé. J'ai alerté mon collègue du service de neurochirurgie. Et c'est en compagnie de mon collègue que l'on a repéré le lieu du sinistre : une chambre où sont stockés des médicaments et autres perfuseurs. On s'est emparé de l'extincteur. Et on a commencé à fermer les portes pour protéger cette aile du bâtiment".
Dans les minutes qui ont suivi, les gens sont arrivés de partout pour évacuer les malades. "La solidarité a beaucoup joué, je peux en témoigner", dira-t-il avec instance. Notre interlocuteur conclut : "Le CHU est trop petit. Il est temps d'en ouvrir un plus grand."
Il y a lieu d'indiquer qu'un important dispositif sécuritaire a été mis en place aux alentours du CHU et sur la route pour permettre aux ambulances de pouvoir évacuer les malades sur d'autres structures du CHU, la clinique de Targa Ouzemour et l'hôpital Frantz-Fanon en l'occurrence.
Les autorités, à leur tête le wali de Béjaïa, se sont rendues sur les lieux pour s'enquérir de la situation des malades et de l'ampleur du sinistre.

M. OUYOUGOUTE
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