Cette pathologie, qui prend de l'ampleur, concerne 35% de la population jeune.L'association des hypertendus de la wilaya d'Alger a interpellé, jeudi dernier à Alger, les pouvoirs publics pour que soient assurés à 100% les malades atteints de cette pathologie chronique.«Nous interpellons les pouvoirs publics afin de considérer notre revendication, qui appelle à ce que les malades atteints d'hypertension artérielle soient assurés à hauteur de 100% et non pas à 80%, eu égard au caractère chronique de cette pathologie», a précisé à la presse le président de l'association algérienne d'hypertension artérielle (Saha), Redouane Mokhbi.S'exprimant en marge des portes ouvertes organisées jeudi dernier à l'occasion de la Journée nationale de l'hypertension artérielle, célébrée tous les 26 novembre, le représentant des hypertendus d'Alger a affirmé, à propos de cette revendication, que «toutes les parties concernées avaient été saisies (les départements de la Santé, du Travail, de la Solidarité nationale, la sécurité sociale, etc.) mais chaque département nous renvoie vers l'autre», a déploré Mokhbi, qui envisage de reformuler prochainement sa revendication auprès des autorités intéressées.Indiquant que «plus d'un tiers de la population est touché par cette pathologie chronique, soit plus de 10 millions d'Algériens, dont 50% ne le savent pas», le président de l'association de wilaya a expliqué que cette demande est formulée au vu de la faiblesse du pouvoir d'achat, qui pénalise cette frange de la population. «C'est le cas des malades non assurés, dont les veuves, les femmes divorcées ou celles dont les époux ne travaillent pas et ne peuvent, par conséquent, bénéficier des prestations de la Sécurité sociale», a-t-il souligné.M. Mokhbi a, néanmoins, relevé un point positif qui concerne la prise en charge de cette catégorie de malades grâce à la «carte de démuni» à la faveur de laquelle deux médicaments leur seront gracieusement octroyés par l'Entreprise nationale de distribution de médicaments (Endimed), mais dont l'octroi reste, hélas, aléatoire et très «lent» pour causes bureaucratiques. Expliquant l'objectif de ces «portes ouvertes», le président de l'association Saha a souligné l'intérêt de la sensibilisation et de l'information des populations atteintes sur les usages et les bonnes pratiques à adopter afin de réduire les conséquences de ces maladies sur leur santé générale. La présence à cette manifestation de médecins spécialistes mobilisés, pour prodiguer les conseils nécessaires aux malades a été remarquée. Cette maladie, estiment les spécialistes, doit être prise en charge de façon précoce. Alors que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande la prise maximum de cinq grammes/jour de sel, l'Algérien, grand consommateur de pain, en prend quatre grammes dans une seule baguette. En outre l'abandon de la cuisine traditionnelle, notamment de type méditerranéenne, le stress, la surconsommation de repas riches en matières grasses, la nourriture des «fast-foods» aggravent cette première maladie chronique dans le monde qui prend de l'ampleur en Algérie..En 2014, cette mauvaise hygiène alimentaire a causé en Algérie l'affectation de quelque 4,5 millions de sujets dont 90% risquent d'être victimes de maladies cardio-vasculaires.
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Posté Le : 29/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim AMARNI
Source : www.lexpressiondz.com