Algérie

Plus de cinquante vespasiennes toujours fermées Acquises il y a plus de cinq ans par la wilaya



Plus de cinquante vespasiennes toujours fermées                                    Acquises il y a plus de cinq ans par la wilaya
Installés par la wilaya, des sanitaires raccordés aux différents réseaux (AEP, assainissement, électricité) sont restés fermés plus de cinq ans après le lancement de l'opération viabilisation de l'espace urbain.
La cinquantaine de toilettes semi-automatiques installées à travers quelques communes d'Alger ne sont toujours pas fonctionnelles. Acquises à grands frais dans le cadre de l'affectation des sites à l'affichage publicitaire, ces vespasiennes qui devaient être gérées par les APC sont toujours fermées. Les Algérois et les gens de passage ne trouvent pas où se soulager. «Les gens viennent d'un peu partout à Alger, mais il ne trouvent aucune commodité. Moi, j'ai un parent qui s'est trouvé obligé d'entrer dans un cabinet médical. Il s'est presque fait insulter par la secrétaire d'un médecin du centre d'Alger», nous dira un citoyen. Les cafés, ou ce qu'il en reste, n'acceptent que les clients.
Les personnes âgées, les malades qui ont de l'incontinence urinaire ont besoin de se rendre aux toilettes plusieurs fois par jour. Des lieux publics sont transformés en urinoirs. Au Tunnel des facultés, les gens qui trouvent les deux cabines gérées par des privés fermées après 17h font leurs besoins carrément à l'entrée du tunnel, à l'endroit même où une cabine a été installée. Ouverte quelques jours seulement, elle a été fermée. L'APC, qui l'a confiée à un jeune gérant, l'a abandonnée, tout comme la cabine de la rue Larbi Ben M'hidi (ex-rue d'Isly), cachée à l'entrée d'une impasse délabrée, regrette un quadragénaire qui habite à la rue Pasteur d'Alger-Centre, où plusieurs endroits sont transformés en urinoirs. «Les escaliers de la direction des Douanes nationales sont infects. Cela sent l'urine à plusieurs mètres à la ronde. Que diront les étrangers s'ils venaient à passer par cet endroit ' L'APC qui s'occupait de l'entretien a abandonné ces artères. La commune devait au moins installer des cabines pour éviter ce spectacle repoussant», s'indigne notre interlocuteur, qui fait remarquer que les sanitaires du passage de la Grande-Poste sont fermés pour travaux.
La wilaya d'Alger a lancé un projet de vespasiennes, mais le projet est tombé à l'eau. Les équipements, qui n'ont pas été raccordés aux réseaux, n'ont pas fonctionné. «Il en existe 4 à Kouba. Hussein Dey, Belouizdad, Birkhadem, Hydra et Ben Aknoun en possèdent deux chacune. Alger-Centre et Sidi M'hamed disposent par contre de cinq vespassiennes», nous a assuré, dans un précédent entretien (El Watan du 29 octobre 2008), la directrice de l'administration et des EPIC, chargée de l'opération saluée par les Algérois. L'EGCTU, l'autre établissement de la wilaya, qui gère les stations de bus, a lancé une mise en adjudication pour équiper de mobilier urbain les stations. L'opération n'a pas été concluante là aussi.
«Le parking et la station de bus du 2 Mai disposent de deux sanitaires. Elles ne sont pas fonctionnelles alors qu'elles ont été raccordées aux réseaux d'électricité et d'AEP. Même situation au niveau de la station de bus des étudiants. Les gens sont obligés de faire leurs besoins dans des lieux incertains», constate un habitué de ces endroits. Le projet de la wilaya aurait buté sur des écueils : les réseaux (AEP, assainissement électricité) inexistants à l'emplacement voulu par l'entreprise réalisatrice, la bureaucratie au niveau des APC. Mais une fois ces écueils réglés, les cabines, dont la gestion est confiée aux APC, sont restées fermées. Pour de bon, semble-t-il.


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