Algérie

Plus de 75% sont exploités par l'Etat Ghlamallah est décidé à récupérer tous les biens waqfs



Plus de 75% sont exploités par l'Etat Ghlamallah est décidé à récupérer tous les biens waqfs
'Le bien waqf n'est pas ancré dans la culture des Algériens. Pourtant ce n'est que par ce moyen que nous pouvons pérenniser la construction d'une société, car les moyens de l'Etat sont appelés un jour ou l'autre à faire défaut." Cette déclaration du ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, invité hier au Forum du quotidien El Moudjahid, se veut claire quant à la volonté de ce secteur à mener une politique visant à organiser un volet dont on ne s'en doute pas rapporteur. Pour preuve, on compte, selon le ministre, 8 800 biens waqfs à travers le territoire national dont 60% sont des logements occupés par des imams, le reste est représenté par des locaux commerciaux, des douches publiques généralement attenantes aux mosquées. Mais comme on le constatera, la récupération au fur et à mesure de ces biens fait quand même renflouer les caisses du ministère. De 80 millions de centimes en 1990, année de l'application de l'orientation foncière, le montant atteint actuellement plus de 14 milliards de centimes récupérés par an. Un chiffre appelé à grimper avec l'actualisation sur les prix d'aujourd'hui des loyers relatifs aux locations, d'une part, et, d'autre part, la récupération des biens waqfs conformément à l'instruction interministérielle de 2006 ayant regroupé les secteurs des finances, de l'agriculture, de l'intérieur et celui des affaires religieuses. Cette volonté est manifestement marquée au niveau du département ministériel de Bouabdallah Ghlamallah qui déclare 2013, année des waqfs. Le conférencier ne cache donc pas la détermination de son secteur à s'attaquer à cette question, notamment en annonçant que plus de 3 000 ha sont en voie de régularisation respectivement dans les wilayas d'Alger, Tipasa et Boumerdès, même si les choses ne sont pas aussi faciles. 'En raison du manque de compétence des BET, peu de dossiers ont abouti", précise-t-il. Et de lancer un appel aux familles de s'imprégner de cette culture du don tant prônée par l'Islam. Sur la destinée des biens waqfs, le ministre explique que beaucoup de projets sociaux sont prévus, tels que la prise en charge des cancéreux, les handicapés et même des bourses d'études à l'étranger au profit des étudiants nécessiteux. Toujours selon l'interlocuteur, 35 projets dans 24 wilayas sont en cours d'étude.
Cependant, cette volonté de récupérer les biens waqfs n'est pas sans rencontrer des difficultés. Preuve en est que 23 affaires sont pendantes actuellement au niveau des tribunaux. Un problème ardu eu égard au nombre important des biens waqfs non récupérés et, de surcroît, se trouvant avec le temps propriétés de l'Etat. Le ministre confie en effet que pour la capitale uniquement, plus de 75% des biens waqfs sont exploités par
l'Etat. Mais il éludera pourtant la question ayant trait à l'occupation par des particuliers de beaucoup de terrains d'assiette sur lesquels ont été construites de somptueuses villas. Des sources avancent le taux de 60%. Le ministre se contentera de répondre que son secteur ne possède pas de terres agricoles en exploitation. Le ministre a parallèlement répondu à d'autres questions touchant la gestion de son secteur comme l'annonce de faire participer à la prochaine saison hadj 49 agences de voyages, alors que ce chiffre était de 18 pour 2012. 'Nous voulons donner la chance à tout le monde, pourvu que ces agences remplissent les conditions édictées par le cahier des charges à cet effet", a-t-il conclu.
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