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Plus de 7.300 cas recensés en neuf mois



Plus de 7.300 cas recensés en neuf mois
La représentante de la DPJ, la commissaire de police Hayet Slatnia a présenté, hier, au forum de la Sûreté nationale, le bilan des affaires traitées par les services de police en matière de lutte contre la violence à l'égard des femmes, à l'occasion de la journée mondiale qui coïncide avec le 25 novembre. Les chiffres officiels, bien qu'alarmants, ne sont en fait que la partie visible de l'iceberg. Et pour cause, les victimes ne déposent généralement pas plainte. En 9 mois seulement de l'année en cours, les services de police ont traité 7.375 cas, dont 5.350 de violence physique. Les mêmes services ont recensé durant la même période 3.345 cas de violence dans les foyers. Les époux sont les auteurs de la majorité de ces faits.Ils sont suivis par les frères (452) et les pères (74). Il y a aussi les mères battues par leurs propres enfants et dont le nombre est de 423. La femme n'est en sécurité ni la voie publique ni dans son lieu de travail. C'est ce qui ressort du rapport qui fait état de 3.567 cas de violences commis par des étrangers à la victime. 22 femmes âgées entre 26 ans et 35 ans ont été victimes d'homicide volontaire et 260 de violence sexuelle. Les cas d'harcèlement sexuel sont également en hausse : 81 affaires traitées par les services de police suite à des plaintes. Sur la situation sociale des victimes, la commissaire de police Hayet Slatnia a rappelé que la violence touche toutes les catégories. Toutefois, les femmes au foyer sont les plus touchées avec 4.791 cas alors que 1.502 autres victimes sont des travailleuses. Le plus grand nombre des cas de violence a été enregistré dans les grandes villes à savoir Alger, Oran et Constantine. Qu'en est-il de la prise en charge de ces victimes ' La directrice des affaires de la femme et de la famille auprès le ministère de la Solidarité nationale, Malika Moussaoui, a indiqué que la femme battue ou victime de toute forme de violence est orientée vers le poste de police et la Direction de l'action sociale (DAS) pour le suivi psychologique.« Une moyenne de 2.500 cas de violence est prise en charge sur le plan psychologique par les DAS au niveau national, chaque année », a-t-elle signalé. La responsable a également rappelé la création de centres nationaux d'accueil au profit des femmes victimes de violence ou qui se trouvant dans des situations difficiles, le développement de la formation spécialisée visant le renforcement de l'insertion professionnelle de la femme et la création du Fond national de pension alimentaire au profit des femmes divorcées ayant la garde de leurs enfants.




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