Algérie

Plus de 650 serres endommagées



L'es pluies torrentielles qui se sont abattues mardi dernier sur plusieurs régions de la wilaya de Sétif, ont occasionné d'importants dégâts dans les cultures maraîchères. Après évaluation des dégâts, plus de 650 serres ont été endommagées dans les communes à vocation agricole, dont Beïda Bordj, Bir Haddada, Aïn Azel et Aïn Lahdjar, a-t-on appris. Ces dégâts soulèvent, encore une fois, la question de la gestion des risques climatiques et des assurances contre les catastrophes naturelles auxquelles les agriculteurs ne veulent pas adhérer.En effet, sur plus de 650 serres, les remboursements de la Caisse de mutualité agricole ne toucheront que 24 serres de quatre agriculteurs. Ces derniers sont tous des investisseurs dans le domaine agricole ayant bénéficié de prêts et de facilitations dans le cadre des différents dispositifs de l'Etat, à savoir l'Angem, la Cnac et l'Ansej, donc obligés de souscrire à une assurance contre la grêle, le gel, les inondations et autres aléas. Les assurés de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) recevront les chèques de leurs indemnisations très prochainement, à savoir dès l'achèvement de l'opération d'expertise et d'évaluation des dégâts qui a déjà commencé et après remise des procès-verbaux d'expertise au service compétent au sein de la CRMA.
"L'assurance contre ce genre de catastrophes naturelles concernant les serres est l'un de nos produits phare destinés aux agriculteurs. Cela fait plusieurs années que nous proposons aux différents agriculteurs de se rapprocher de nos vingt-trois bureaux pour un contrat d'assurance, afin de protéger leurs cultures et, du coup, leur capital. En vain. En effet, nous assurons depuis plusieurs années la couverture de plusieurs aléas climatiques", a déclaré à Liberté Djamel Kebaïli, directeur de la cRMa de Sétif, qui déplore le taux de souscription très faible, en dépit des campagnes et opérations de sensibilisation tous azimuts, menées auprès des agriculteurs.
Et de préciser : "Des agriculteurs ont, après les intempéries, pris contact avec nos agences pour voir s'il y avait possibilité de se faire rembourser, mais ils ont été confrontés à la réalité, à savoir que la Caisse ne peut pas rembourser ou débloquer des indemnités pour les non-assurés. Nous leur avons aussi rappelé que l'assurance d'une serre qui coûte 180 000 DA ne dépasse pas les 6 500 DA et que le remboursement peut atteindre 90% du montant de la serre, soit 170 000 DA au cas où la serre serait totalement endommagée", affirme M. Kebaïli, confiant que cette désaffection est "incompréhensible", vu que les montants de souscription sont dérisoires par rapport à ce qui peut être remboursé comme indemnisation et ne peuvent pas affecter la trésorerie de l'agriculteur, estime-t-il. Il est à noter que des assureurs voient qu'avec la multiplication des désagréments climatiques et des catastrophes naturelles, il est impératif de repenser la gestion des risques en rendant obligatoire l'assurance des cultures et éviter aux agriculteurs de voir leurs espoirs de récolte ruinés.

Faouzi SENOUSSAOUI


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