Algérie

Plus de 60 milliards gelés par les agences BADR de Sidi Bel-Abbès



Les fournisseurs privés du secteur agricole saisissent le Président Réunis hier en assemblée générale extraordinaire, les représentants de quelque 400 opérateurs intervenant en amont du secteur agricole -en majorité des fournisseurs d’équipements, d’intrants et de plants agricoles- ont décidé à l’unanimité des membres présents de saisir le président de la République. Les concernés demandent au chef de l’Etat d’user de son autorité auprès du ministère des Finances afin de lever la contrainte liée au blocage, depuis près d’une année par les agences de la BADR de Sidi Bel-Abbès, de la procédure de paiement des prestations assurées dans le cadre du FNDRA et dont le montant global de la facture dépasserait les 60 milliards de centimes. Ils estiment, dans leur argumentaire, que le retard considérable accusé par l’organisme bancaire en cause dépasserait de loin les délais de paiement prévus par la réglementation en vigueur, ne devant en aucun cas excéder les vingt jours après l’apposition du visa de «service fait» par l’administration agricole... «Un tel état de fait, feront-ils observer avec regret, a fini par se répercuter négativement sur la conduite de nombreux projets hydro-agricoles du PNDA ainsi que sur la performance de la quasi-totalité des entreprises qui se sont trouvées, par ce fait, dans l’obligation extrême de pré-financer les travaux engagés, sans disposer pour cela de ressources autres que leurs fonds propres ou le recours à des emprunts extérieurs... Finalement, après plusieurs mois passés dans l’attente d’une salutaire décision de régularisation des factures en souffrance, les opérateurs les plus touchés par ces mesures de rétorsion se sont retrouvés carrément au bord de l’asphyxie financière pour n’envisager d’autre issue que le dépôt de bilan. Des laboratoires d’analyses pédologiques créés par de jeunes universitaires dans le sillage de ces mêmes entreprises ont dû subir également le même sort. Aujourd’hui, la situation est jugée tellement préoccupante à Sidi Bel-Abbès que la menace de la disparition d’un grand nombre d’entreprises d’appui à la production (toutes spécialités confondues) et, par voie de conséquence, celle de milliers d’emplois, se fait de plus en plus persistante au niveau du secteur agricole et de son environnement...», souligneront par dépit les mêmes opérateurs. Liés par des conventions signées avec l’administration agricole, disposant de surcroît de l’inévitable attestation de «service fait» pour l’ensemble des prestations fournies, les fournisseurs ne s’interrogent pas moins sur les raisons d’un tel blocage qui tendra, du moins à terme, à hypothéquer sérieusement le formidable essor pris ces dernières années par le secteur. Une année de retard pour un banal virement qui, sous d’autres cieux, les NTIC aidant, est réalisé en temps réel ? Aussi omniprésente qu’inefficace, la bureaucratie a décidément encore chez nous de beaux jours devant elle.


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