Algérie

Plus de 500 séropositifs et 60 sidéens enregistrés en 2011 La maladie est en hausse en Algérie


Plus de 500 séropositifs et 60 sidéens enregistrés en 2011                                    La maladie est en hausse en Algérie
Un bilan établi par le laboratoire de référence de l'Institut Pasteur d'Algérie fait état de 213 femmes et 15 enfants séropositifs ainsi que de 28 enfants et de 24 femmes sidéens.
Le sida avance en Algérie, doucement mais sûrement. Plus de 500 séropositifs et 60 sidéens ont été enregistrés pour le compte de l'année 2011 par le laboratoire de référence de l'Institut Pasteur d'Algérie. C'est du moins ce qu'a révélé hier, à l'hôtel Mercure (Alger), le docteur Benmakhlouf, membre de la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH), au cours d'une communication dans le cadre d'un séminaire national de mise en 'uvre de la stratégie de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (le virus de l'immunodéficience humaine).
Le bilan présenté par le Dr Benmakhlouf fait état de 213 femmes et 15 enfants séropositifs et de 28 enfants et 24 femmes sidéens. L'orateur a également précisé que depuis 1985, date de l'apparition du premier cas d'atteinte par le VIH en Algérie jusqu'en 2011, le pays a enregistré 5381 personnes séropositives et 1234 autres atteintes du sida.
Organisée par le MSPRH avec l'appui des bureaux de l'Unicef et de l'Onusida en Algérie, cette manifestation scientifique, inscrite au plan national stratégique (PNS) de lutte contre les IST/VIH/sida, a pour objectif de mettre en 'uvre la stratégie nationale de prévention de la transmission mère-enfant du VIH/sida (PTME), d'opérationnaliser le dispositif de mise en 'uvre et de promouvoir la stratégie nationale de PTME à tous les niveaux, avec la participation de tous les acteurs de la lutte en incluant la société civile, les médias et les personnes vivant avec le VIH. «Les modes de prévention chez la femme enceinte sont de trois ordres : durant la grossesse, lors de l'accouchement et pendant l'allaitement», a déclaré le Dr Benmakhlouf.
«Il faut arrêter des mesures pratiques pour mettre fin à ce fléau : la mise en 'uvre effective du traitement de cette maladie, dans la mesure où le dépistage et la prise en charge des femmes infectées permettent de lutter efficacement contre cette épidémie », a affirmé, pour sa part, le docteur Salim Mesbah, représentant du MSPRH. «Il faut relever un grand défi. Renforcer la stratégie de lutte contre le sida pour arriver, à l'horizon 2014, à endiguer définitivement la transmission du VIH de la mère à l'enfant», a-t-il ajouté.
Pour Omar Youssef, représentant de l'Unicef en Algérie, la participation de tout un chacun dans la lutte contre cette «pandémie» est une priorité absolue. Selon lui, l'action sur le terrain demeure l'arme idéale et efficace pour réaliser des résultats tangibles et appréciables. «Il faut être en contact avec la population, à travers le mouvement associatif et l'école», a-t-il noté. «Il est nécessaire de concevoir une approche intégrée.
Il faut entamer un dialogue constructif avec les jeunes pour les responsabiliser quant aux ravages causés par cette maladie. Nous, en tant qu'organisation onusienne, nous sommes là pour jouer un rôle de catalyseur. Il est de notre devoir de mettre le paquet pour arriver à zéro transmission du virus de la mère à l'enfant», a-t-il expliqué. Pour Salima Souakri, judoka et ambassadrice de l'Unicef en Algérie, il est nécessaire de «changer le regard envers les femmes touchées par le VIH» pour ne pas en faire un paria dans la société.
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