Algérie

Plus de 500 migrants bloqués au large de Malte



Plus de 400 migrants sont actuellement bloqués dans les eaux internationales en Méditerranée, au large de Malte, et une centaine d'autres près des côtes italiennes, a alerté l'ONG Sos Méditerranée, dans un communiqué, demandant aux Etats européens d'assumer leurs responsabilités. "Plus de 400 personnes secourues sont actuellement bloquées en mer, en dehors des eaux territoriales maltaises, sur quatre bateaux de croisière touristiques privés affrétés par le gouvernement maltais", a indiqué le communiqué, précisant que ces derniers "s'ajoutent à plus d'une centaine d'autres personnes secourues attendant d'être débarquées d'un ferry utilisé pour leur mise en quarantaine, organisée par les autorités italiennes".Evoquant une "aggravation progressive de la crise humanitaire en Méditerranée centrale au cours des quatre dernières années", SOS Méditerranée a lancé un appel urgent aux Etats européens pour qu'ils agissent en faveur de ces migrants. Avec la crise sanitaire due à la Covid-19, "les deux seuls navires de sauvetage civils en activité ont été immobilisés par les autorités italiennes depuis plus de quatre semaines", a souligné l'ONG dans son communiqué. Tandis que l'Italie et Malte ont officiellement déclaré leurs ports "non sûrs" les 7 et 8 avril, les précédents accords de "relocalisation" des personnes secourues en mer, conclus à Bruxelles, ont également été gelés. Pour l'ONG, il est vital de "rétablir un mécanisme coordonné de relocalisation des personnes secourues en Méditerranée centrale" et de "mettre en place une opération de sauvetage en mer globale et efficace, dirigée par les Etats, qui respecte le droit maritime et sauve des vies en mer".
L'association a également demandé à ce que tous les migrants bloqués au large de Malte puissent débarquer dans l'immédiat, après plus d'un mois d'attente, et dans un lieu sûr. Selon elle, les personnes secourues servent de négociation politique entre les Etats membres de l'Union européenne, qui se renvoient la balle quant à leur accueil, en dépit du droit international exigeant clairement que les Etats doivent permettre aux capitaines de débarquer les personnes secourues en un "lieu sûr", et dans un délai raisonnable. "Cet été encore, la Méditerranée ne doit pas se transformer en une mer de mort et d'inhumanité", a averti Sophie Beau, cofondatrice et directrice générale de SOS Méditerranée.
Laurine Bazemont


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