Plus de 400 femmes dépistées à Draâ El-Mizan

Plus de 400 femmes ont bénéficié de l'examen de dépistage du cancer de l'utérus et du sein dans la région de Draâ El-Mizan où une campagne de deux jours a été organisée dans le cadre d'Octobre rose par les associations Rahma et Assirem. Pour le premier jour, 130 femmes se sont présentées devant les médecins et les professeurs qui ont pris leurs quartiers au lycée colonel Amar-Ouamrane de Frikat. "C'est une réussite totale car notre appel a connu un engouement chez la femme rurale.Certaines étaient contentes de passer ce test, car elles ont toujours eu peur de cette maladie. Pour le deuxième jour, c'est un autre record de plus de 300 femmes, tous âges confondus, notamment celles entre 50 et 70 ans, qui ont été examinées", ont indiqué les organisateurs de cette opération, soulignant que les cas suspects seront suivis par leur association et l'association Nour-Edoub d'Alger, avec la collaboration des professeurs du CPMC de l'hôpital Mustapha-Pacha d'Alger, ainsi que par des médecins ayant participé à cette caravane médicale. "Le cancer du sein touche une femme sur huit. Mais lorsque le mal est dépisté précocement, 90% des cas sont guéris avec un suivi rigoureux et régulier", a expliqué un professeur en marge de cet événement.
"C'est une initiative louable parce que les femmes craignent toujours de se faire dépister, surtout lorsqu'il s'agit de cette pathologie. Cependant, eu égard au nombre de femmes ayant répondu à l'appel, je peux dire qu'elles ont pris conscience des ravages causés par le cancer de l'utérus et du sein", a déclaré une enseignante ayant fait du porte-à-porte pour convaincre les femmes de briser ce tabou.
"Les chiffres sont alarmants dans la wilaya de Tizi Ouzou", a alerté Mahmoud Ouazar, le président de l'association Rahma, en marge du séminaire qui a été organisé durant cette campagne. "Pour notre région, ce sont des dizaines de personnes qui se présentent chez nous pour les aider à trouver un rendez-vous dans un centre anti-cancer, surtout pour le cancer du sein", a-t-il expliqué, précisant que "pour ce mois d'octobre, nous nous sommes rapprochés des femmes rurales afin qu'elles se fassent dépister".
Et de noter que "cette maladie dans les zones reculées reste un tabou. Peu avant ces deux journées, nous avons informé les présidents des comités de villages et les associations de la localité en vue de faire circuler l'information dans leurs villages respectifs. Tous les moyens ont été mis en place pour mener comme il se doit ces deux journées de dépistage et de consultations médicales".
D'autres journées seront programmées ultérieurement, affirme encore notre interlocuteur. À noter que pas moins de huit médecins spécialistes et deux professeurs en oncologie ont pris part à cette caravane médicale durant laquelle, les participants n'ont cessé de rappeler que le dépistage précoce permet de gagner la bataille contre cette maladie.

O. Ghilès