Algérie

Plus de 40 millions d'Egyptiens ont marché pour mandater les forces armées



A l'appel du chef des forces armées, plus de 40 millions d'Egyptiens ont manifesté dans les rues du Caire et à travers l'ensemble des gouvernorats du pays. Cette manifestation grandiose a été marquée par des affrontements entre pro et anti-pouvoir islamiste déchu faisant des dizaines de morts et de blessés.Selon un bilan officiel, ils étaient plus de 40 millions d'Egyptiens qui ont répondu à l'appel du chef des armées, lui donnant ainsi une «Carte blanche» pour rétablir l'ordre et la sécurité dans le pays. Dès la matinée, des milliers d'hommes, femmes et même des enfants ont envahi les rue du Caire et des autres villes et ce, malgré le Ramadhan et la chaleur torride qui sévit. Les manifestants ont scandé des slogans anti Morsi et ont injurié les islamistes. L'ambassadrice des Etats-Unis a également été prise à partie par les manifestants, réclamant son départ. Pour rappel, le général Abdelfattah Sissi a demandé aux citoyens de sortir dans la rue, pour prouver au monde entier que le peuple a mandaté les forces armées de rétablir l'ordre et la sécurité dans le pays. Le lendemain, les porte-paroles du ministère de l'Intérieur et celui des forces armées ont tenu à remercier le peuple égyptien pour son patriotisme et sur sa volonté de préserver l'unité du pays et pour la confiance qui leur a été accordée. Comme nous l'avons donné dans notre précédente édition, les retrouvailles entre manifestants pro et contre l'ex-régime islamiste a donné lieu à des heurts sanglants faisant des dizaines de victimes. Selon un bilan des autorités égyptiennes 29 personnes ont trouvé la mort alors que 177 ont été blessés. Ce n'est pas le cas pour les chiffres donnés par la confrérie des Frères musulmans qui parlent de plus de 150 morts et de 4 000 blessés. Ce bilan qualifié de fantaisiste par le ministre de l'Intérieur a indiqué que les Frères musulmans tentent d'induire l'opinion publique en erreur. Le ministre de l'Intérieur Mohamed Brahim a ajouté qu'un dirigeant des Frères musulmans a demandé aux manifestants de se diriger vers le pont d'Octobre et de le bloquer. Sentant que le pont pourrait s'écrouler sous le poids des manifestants, nous avons jugé utile de demander aux forces de l'ordre d'interdire l'accès à cet endroit, a ajouté le ministre. Ce dernier devait indiquer que les forces de l'ordre qui étaient sur les lieux ont essuyé des coups de feu de la part des manifestants alors que d'autres ont lancé des cocktails Molotov. Plusieurs officiers et forces de l'ordre ont été blessés, a indiqué le Ministre. «La police et les forces armées ont répliqué par des gaz lacrymogènes et aucun des éléments n'a utilisé des balles réelles», a-t-il expliqué au journaliste. Le ministre a souligné que les morts sont tombés lors d'affrontement opposant les islamistes leurs antagonistes et les habitants des différents quartiers où avaient eu lieu les heurts. Interrogé au sujet des sit-in organisés depuis plus d'un mois par les pro-Morsi, le ministre de l'Intérieur a déclaré, je cite : «Nous allons mettre fin à ce «Bazard» par le biais de la loi. Nous avons reçu des centaines de plaintes des familles émanant des résidents des lieux où se tenaient des manifestations. Ces plaintes ont été déposées devant les tribunaux compétents, seuls habilités à juger dans cette affaire. Si la justice donne gain de cause aux résidents, nous serions obligés d'intervenir dans l'immédiat pour évacuer les lieux». Selon des témoignages, la place dite «Rabiaa Al Adawiya» est occupée par des milliers de manifestants pro-islamistes. Cet endroit est contrôlé par des centaines de genre de milices armées, ne laissant aucune personne étrangère s'approcher des lieux. Les mêmes témoins ajoutent que plusieurs journalistes et même des badauds ont été séquestrés et furent torturés. Un citoyen soupçonné d'être un espion a été arrêté dans la place dite «Rabiaa Al Adawiya » et fut torturé jusqu'à la mort s'en est suivie. Les pro-islamistes ont fait de cet endroit un grand village où même les mariages ont été célébrés. Un hôpital a été édifié au niveau de ce lieu dirigé des plusieurs médecins, chirurgiens et infirmiers. Plusieurs manifestants blessés par balles ont été opérés dans ce camp grandiose, fief des islamistes. Par peur d'être arrêtés par les forces de sécurité, les blessés islamistes refusent d'être admis au niveau des hôpitaux. Au niveau de la place dite «Rabiaa Al Adawiya» se trouvaient plusieurs leaders des repris de justice et des Frères musulmans, recherchés par les services de sécurité. Des étrangers et surtout des Palestiniens et des Syriens, venus aidés les Frères musulmans après la chute de Morsi se trouvent également dans cet endroit-village. Craignant de faire un bain de sang en cas d'une éventuelle intervention, les forces de sécurité se sont contentées d'encercler ce village mais sans pour autant d'intervenir. Ce sont ces raisons qui ont poussé le ministre de l'Intérieur de s'appuyer sur une décision de justice pour pouvoir libérer les lieux. En réponse sur le sort de l'ex-Président déchu et sur la prison où il devait être incarcéré, le ministre a souligné que c'est à la justice d'en décider. En somme, les islamistes continuent à résister par les manifestations et ce, malgré qu'ils savaient que la page de Mohamed Morsi est définitivement tournée pour ne pas dire déchirée.


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