Algérie

Plus de 4 000 personnes ont bénéficié de la mesure depuis 2010 Peine de travaux d'intérêt général



Plus de 4 000 personnes ont bénéficié de la mesure depuis 2010                                    Peine de travaux d'intérêt général
Un séminaire dédié à la peine de travaux d'intérêt général (TIG) s'est tenu, hier, à l'hôtel Safir Mazafran, à Alger. La rencontre s'inscrit dans le cadre de la coopération algéro-française dans le domaine de la justice.
Selon le directeur général des affaires judiciaires et juridiques, Mohamed Amara, depuis la mise en application de cette loi en 2010, ce sont plus de 4 000 personnes qui ont bénéficié de cette forme de peine. Les chiffres connaissent une évolution positive, a encore souligné le DG. 'Les statistiques des pays qui nous ont devancés dans la mise en place de cette politique démontrent que le nombre de récidive a considérablement diminué. Bien qu'en Algérie nous n'avons pas de statistiques en ce sens', a également précisé
M. Amara. Le DG des affaires judiciaires et juridiques s'est interrogé sur l'intérêt qu'aura la société à envoyer des jeunes en prison, tout en précisant : 'Il est préférable de les garder dans leur environnement, tout en les poussant à payer leur dette envers la société.' Pour sa part, Jean-Louis Nadal, procureur général honoraire près la cour de cassation, a indiqué que 'le sens de cette réforme est exceptionnel, du moment que le peuple algérien est un peuple très jeune et la jeunesse est une chose très fragile. Dès lors que le législateur tend la main à une jeunesse qui peut trébucher, ça vaut vraiment le coût d'investir dans ce sens et d'insérer les jeunes dans un système social où ils peuvent trouver leur place et non les sanctionner dès la première faute'. Lors d'une visite à Oran, le ministre de la Justice, Tayeb Belaïz, a reconnu, jeudi dernier, le recours 'trop modéré' des tribunaux à la peine de travaux d'intérêt général. Critiquant ouvertement les instances judiciaires quant à leur réticence à adopter ce mode alternatif, qui date pourtant de près de deux ans, Tayeb Belaïz a réfuté d'un revers de la main l'argument évoqué, qui veut faire accroire qu'il s'agit à l'origine de cas récurrents de refus de cette option par les intéressés eux-mêmes et non d'un non-recours des tribunaux à cette disposition de loi. 'Mais qui donc peut préférer l'enfer (la prison) au paradis (le travail d'utilité publique en régime libre) a déclaré le ministre. Pour rappel, la loi a été votée en 2009. Elle concerne les personnes qui commettent des délits mineurs et écopent d'une peine qui ne dépasse pas trois ans. Le travail d'intérêt général vient en remplacement aux peines d'emprisonnement. Les mis en cause doivent travailler deux heures pour chaque jour d'emprisonnement sans être rémunérés. Trois intervenants entrent dans l'application du TIG. En premier lieu le juge qui prononce les peines, en deuxième lieu l'intéressé, car il est le premier concerné, et en dernier lieu le juge d'application des peines. 'Il y a un travail de suivi depuis l'annonce de la peine jusqu'à son application', a conclu M. Amara.
DJAZIA SAFTA


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