Plus de 38 tonnes de kif saisis en huit mois

Les bilans de la lutte contre le trafic de drogue, en Algérie, se suivent mais ne se ressemblent pas, surtout concernant les quantités saisies. Si la constante est dans l'origine du kif, les variables sont à chercher dans le nombre des affaires traitées et des tonnes saisies par les trois services de lutte contre les stupéfiants (Gendarmerie, Police et Douanes).Ainsi, et pour les 8 premiers mois de l'année en cours, 38.485,9 kg de résine de cannabis ont été saisis, selon le bilan de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Ces saisies, quoiqu'elles restent «encore élevées» ont enregistré, néanmoins, «une baisse de 51,83%» par rapport aux 8 premiers mois de 2016, loin des 127 tonnes de résine de cannabis saisies, durant la même période de 2013, en raison surtout du renforcement du dispositif sécuritaire aux frontières, selon une source proche de l'ONDT, citée par l'APS. Géographiquement, la région ouest, de par sa proximité avec les frontières marocaines, rafle la mise avec 31.025,6 kg de kif traité saisis soit 80,62%. Selon, toujours, le rapport de l'Office, 16,6% des quantités saisies l'ont été, dans la région sud, contre 1,6% dans l'est du pays et 1,05% au Centre. Concernant le trafic des drogues dures, les saisies ont, également, connues des baisses conséquentes, depuis janvier dernier, comparativement à la même période de référence en 2016. La quantité d'héroïne saisie a atteint 985,7 g contre 1.366,3 g, en baisse de 27,8%, relève le rapport. La cocaïne, quant à elle, a enregistré une très forte baisse de 92,56%, passant de 53.084,6 g, durant les 8 premiers mois de 2016 à 3.951,4 g, à la même période de 2017. La même source d'informations indique, par contre, que les saisies de comprimés psychotropes n'ont que très légèrement fléchi par rapport à 2016 avec 745.996 unités contre 750.831, soit une baisse d'à peine 0,64%. Ainsi, 29,12% des saisies ont été opérées à l'ouest du pays.
Selon les investigations des différents services de sécurité, 25.735 individus ont été impliqués dans des affaires liées au trafic de drogue, dont 134 étrangers. Parmi les mis en cause, 403 demeurent en fuite. Des statistiques en augmentation de 4,64% alors que selon les spécialités, 5.236 des personnes impliquées sont des trafiquants de résine de cannabis et 2.959 sont versées dans le trafic de substances psychotropes. Les dossiers traités ont, également, connu une hausse de 0,15% par rapport aux 8 premiers mois de 2016 avec 19.929 affaires traitées. Parmi elles, 4.929 sont liées au trafic de drogue, 14.985 relatives à la détention et à l'usage de drogue et 15 cas en rapport avec la culture de cannabis.
En parallèle de cette lutte, 9.641 toxicomanes (743 femmes et 8.898 hommes) ont bénéficié d'une prise en charge médicale et thérapeutique durant le 1er semestre 2017 dont 37,82% sont des jeunes, âgés entre 26 et 35 ans, selon les chiffres fournis par l'ONLDT. Par tranches d'âges, le même rapport fait état du traitement de 3.289 personnes, âgées entre 16 et 25 ans, alors que 2.535 toxicomanes ont plus de 35 ans et 171 autres ont moins de 15 ans. Au total, 47,45% des toxicomanes, pris en charge, sont des travailleurs, 43,24% sont sans emploi, alors que 9,31% sont des étudiants. S'agissant de leur situation familiale, le rapport révèle que 5.694 sont des célibataires et 3.296 sont mariés.