Les inondations et l'insécurité ont poussé plus de 360 000 personnes à quitter leurs domiciles dans la province tchadienne du Lac, ce qui représente plus de la moitié des habitants, a indiqué hier l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué. "L'OIM estime exactement à 363 807 le nombre de personnes actuellement déplacées dans certaines parties de cette province tchadienne limitrophe du Cameroun, du Nigeria et du Niger", a affirmé l'organisation onusienne, soulignant que "c'est plus de la moitié de la population de la province du Lac qui est maintenant considérée comme déplacée". Selon toujours les données de l'OIM, "ces nouveaux chiffres reflètent une augmentation de 22% du nombre de personnes déplacées par rapport au précédent tableau de bord publié en avril 2020". Et de détailler : "Entre le 8 et le 16 août 2020, presque 12 000 personnes ont été déplacées vers les départements de Fouli, Kaya et Mamdi dans la province du Lac." Il s'agit d'un des chiffres les plus élevés jamais enregistrés par l'OIM sur une période aussi courte.Parmi elles, 36% ont été déplacées à la suite d'inondations et 64% en raison de l'aggravation de la situation sécuritaire, explique encore le communiqué de l'agence onusienne. "C'est une tendance inquiétante car les déplacements sont devenus non seulement récurrents, mais aussi nombreux et prolongés en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et environnementale", affirme Anne Kathrin Schaefer, représentante de l'OIM au Tchad. D'autant que cela intervient dans un contexte de pandémie mondiale de coronavirus.
"Les attaques et incursions sécuritaires des groupes armés non étatiques sont devenues récurrentes", dans cette région frontalière avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria, où les violences terroristes ont fortement augmenté depuis 2015, obligeant en mars dernier le président tchadien à la décréter comme "zone de guerre".
L. M.
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Posté Le : 29/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyes MENACER
Source : www.liberte-algerie.com