Algérie

Plus de 3000 victimes recensées en 2017



Les services de l'unité des urgences médico-légales de l'hôpital Mustapha Pacha ont recensé en 2017 près de 3182 victimes de violences et 682 jeunes auteurs de violences, a affirmé mardi le chef de l'unité, le professeur Rachid Belhadj, chef de service de la médecine légale du même hôpital et président de l'Académie algérienne de développement des sciences de la médecine légale.Cette unique unité au niveau national, créée en 2014, à l'initiative de la Direction générale de la Sûreté nationale en vue d'humaniser les conditions d'accueil de cette catégorie de la société, prend en charge l'accueil et l'examen psycho-médical des victimes et auteurs de violences. «3182 victimes de violences ont été examinées au niveau de l'unité de l'hôpital Mustapha Pacha», a indiqué le professeur, soulignant que «70% de ces personnes ont été victimes de coups et de blessures volontaires, tandis que 10% ont été victimes de violences sexuelles.
La majorité des victimes ont un niveau d'enseignement secondaire», a-t-il précisé. Selon le même responsable, l'unité a examiné en 2017 deux cas de suicide d'adolescents (14 et 16 ans), adeptes de jeux électroniques dangereux, ainsi que deux cas de suicides suite à des violences sexuelles répétées commises au sein de la famille (incestes).
Le professeur Belhadj a tiré la sonnette d'alarme au sujet de la recrudescence du phénomène de la violence, en particulier en milieu juvénile, le qualifiant de «cancer qui gangrène la société», ajoutant que «les auteurs de violences recourent souvent à des armes telles que des épées, qui, parfois, mènent au décès ou causent des infirmités définitives».
Il a appelé à faire la distinction entre les «jeunes violents» et les «jeunes violents et dangereux» qui sont un danger pour eux-mêmes et pour toute la société, mettant l'accent sur la nécessité d'une prise en charge psychologique et physique des victimes de violences, qui peuvent devenir aussi des auteurs de violences. Plusieurs facteurs mènent inéluctablement à la violence, dont la consommation de drogue.


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