Plus de 300 travailleurs de la Sopati crient leur désarroi

Plus de 300 travailleurs de l'entreprise publique SOPATI, une unité de construction en difficulté financière, dont l'entreprise-mère se trouve à Béchar, n'ont pas perçu leurs salaires depuis 2016.Ces travailleurs qui déplorent toujours l'absence de volonté des pouvoirs publics de trouver une solution à leur situation organisent régulièrement des marches, arpentant les rues de la ville, et des sit-in devant le siège de la Wilaya d'El-Bayadh et de l'entreprise sise à Béchar. Ils ne comptent pas baisser les bras.
Pour rappel, un compromis a été trouvé en septembre 2018, avec l'ex-ministre de l'Habitat, M.Temmar, lors d'une visite dans la région, où il a rencontré les représentants syndicaux de ces travailleurs, en les rassurant qu'une issue à leur problème est imminente, et ce, par l'attribution de projets de viabilisation et d'aménagement des nouvelles cités qui seront octroyés à cette entreprise à l'effet de surmonter ses difficultés financières et de là, ils auront leurs salaires au fur et à mesure et progressivement en fonction du plan de charge de l'entreprise. Cette mesure n'a pas concerné les travailleurs sur chantier, mais le personnel relevant de l'administration et certains entrepreneurs privés liés à l'entreprise, régularisés ces derniers mois après la vente aux enchères du parc automobile et des engins de travaux publics.
Entre-temps, des engagements ont été donnés pour leur régularisation définitive mais rien de concret n'a été fait, confient les membres syndicaux, ajoutant que certains de leurs collègues sont décédés, alors que d'autres sont dans le besoin absolu, pour ne pas dire qu'ils mendient pour subvenir aux besoins de leurs enfants, à chaque occasion religieuse, rentrée scolaire ou autres évènements familiaux. «Si aucune suite ne sera réservée à nos marches et sit-in, nous nous verrons dans l'obligation d'entamer d'autres actions», concluent-ils.
B. Henine