Algérie

Plus de 300 ONG demandent l'intervention de l'ONU



Le Comité international olympique a été saisi par 165 groupes de défense des droits humains l'exhortant de réétudier la tenue à Pékin des JO d'hiver de 2022.Les atteintes aux droits de l'homme en République populaire de Chine ne cessent de provoquer la fureur des organisations non gouvernementales (ONG). Plus de 300 ONG ont crié leur colère hier, en exhortant l'ONU à mettre en place un mécanisme international chargé d'enquêter sur les violations des droits humains en Chine.
Une coalition de 165 groupes de défense des droits de l'homme interpelle ainsi le Comité international olympique (CIO) de priver Pékin des JO de 2022. S'appuyant sur l'initiative de 50 experts des Nations unies qui avaient réclamé, fin juin dernier, des mesures décisives pour protéger les libertés fondamentales en Chine, les ONG, originaires de plus de 60 pays, ont adressé une lettre ouverte à la haut-commissaire aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ainsi qu'aux Etats membres de l'organisation.
L'initiative en question vise à dénoncer "des violations massives" des droits humains que commet la Chine à Hong Kong, au Tibet et au Xinjiang, "la suppression d'informations dans le contexte de la pandémie de Covid-19", ainsi que "les attaques contre les défenseurs des droits, journalistes, avocats et détracteurs du gouvernement dans le pays". Selon des médias internationaux, ces organisations accusent la Chine de viser les défenseurs des droits humains à l'étranger, de réprimer la liberté intellectuelle hors du pays ainsi que de censurer l'internet.
Reprochant à Pékin de "dénaturer le mandat du Conseil des droits de l'homme des Nations unies", ces mêmes ONG dénoncent par ailleurs ce qu'elles considèrent comme "une tentative de museler des initiatives qui cherchent à examiner de près les graves violations des droits humains et les crimes internationaux commis dans des pays du monde entier". Les signataires de la lettre estiment qu'"un Etat qui s'efforce de se tenir au-dessus de tout examen critique" constitue une "menace fondamentale" à l'égard des droits humains. "Le fait que la Chine ? Etat doté d'une extraordinaire puissance mondiale ? s'attende à être traitée de la sorte nous affecte tous", lit-on dans le document.
Dans une autre lettre adressée au Comité international olympique (CIO), 165 groupes de défense des droits humains ont exhorté Thomas Bach, le président du CIO, à réétudier la tenue à Pékin des JO d'hiver de 2022, en l'avertissant que ces jeux "pourraient même contribuer à une plus grande répression" en Chine. "Le CIO doit reconnaître que l'esprit olympique et la réputation des Jeux olympiques subiront de nouveaux dommages si la crise des droits de l'homme qui s'aggrave dans toutes les régions sous contrôle de la Chine est simplement ignorée", souligne la lettre.
Réagissant à ces déclarations, les autorités chinoises se sont contentées d'évoquer "des accusations sans fondement". "Les accusations portées par ces organisations sont sans fondement et ne méritent pas d'être réfutées", a ainsi déclaré Zhao Lijian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Il convient de rappeler que, selon une estimation de l'ONU datant de 2018, près d'un million de Ouïghours, un peuple turcophone à majorité musulmane, habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang, en Chine et en Asie centrale, sont réprimés par les autorités chinoises au nom la lutte contre "le terrorisme et le séparatisme".


Kenza SIFI


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