Un groupe de plus de 270 organisations a alerté le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental, l'appelant à soumettre rapidement une proposition de programme de coopération technique et de renforcement des capacités au représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario, dès que possible.Cela a fait l'objet d'une déclaration commune devant le Conseil des droits de l'homme en séance plénière pour discuter du point 10 de l'ordre du jour de sa 46e session consacrée au thème de l'assistance technique et du renforcement des capacités.
Les organisations ayant exprimé leur profond regret que ce programme n'ait pas été mis en place au Sahara occidental, car il fait partie des régions concernées par ce programme recommandé par le secrétariat de l'Organisation des Nations unies depuis 2002.
À cet égard, la déclaration indiquait que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme avait précédemment reçu une lettre du Secrétaire général l'invitant à fournir des informations sur les mesures prises en relation avec les dispositions de la résolution liée à l'application de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les institutions internationales associées à l'ONU.
En outre, les organisations déclarent qu'"il est regrettable de constater que, depuis 2002, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme n'a jamais jugé utile de mettre en place un programme spécifique de coopération et de renforcement des capacités avec le Front Polisario en tant que seul représentant légitime du peuple sahraoui". "Cela est d'autant plus regrettable, voire préoccupant, par rapport au Sahara occidental : le seul territoire non autonome qui a été abandonné par sa puissance administrante, l'Espagne, et qui est sous occupation militaire illégale d'une puissance étrangère, le royaume du Maroc", a-t-on soutenu.
Enfin, les organisations de défense des droits de l'homme ont alerté sur la situation désastreuse des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, où la force d'occupation marocaine empêche l'accès de tout observateur indépendant, y compris le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme.
Par ailleurs, l'historien et défenseur des droits humains franco-marocain Maâti Monjib, en grève de la faim depuis 19 jours, est sorti de prison mardi après trois mois de détention, le juge d'instruction ayant décidé de le remettre en liberté provisoire. "Les accusations contre moi sont fabriquées par la police politique (...) maintenant que je jouis de la liberté provisoire, je vais militer pour la libération des autres détenus" d'opinion, a déclaré, combattif, M. Monjib à sa sortie de prison.
R. I.
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Posté Le : 25/03/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.liberte-algerie.com