Algérie

Plus de 220 victimes à Naâma



La communauté internationale a célébré le jeudi 4 avril la Journée internationale de sensibilisation au problème des mines et de l'assistance à la lutte antimines.Pour l'ONU: «En cette Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines, réaffirmons notre détermination à enrayer les horreurs causées par les mines terrestres et à aider celles et ceux qui en ont été victimes», a déclaré Antonio Guterres SG/ONU, dans son message à l'occasion de cette célébration.
En Algérie, il existe encore des milliers de mines antipersonnel éparpillés sur les bandes frontalières est et ouest connues sous l'appellation sinistre des lignes Challe et Morice. La ligne Challe, du nom du général Challe, commandant en chef en Algérie de 1958 à 1960, d'une longueur de 700 km a été constituée le long de la frontière avec le Maroc ; tandis que la ligne Morice du nom du ministre de la Défense André Morice, d'une longueur de 460 km, a été constituée avec du fil barbelé à partir de juillet 1957 sur la bande longeant la frontalière avec la Tunisie.
Quelque 11 millions de mines ont été plantés sur les deux lignes est et ouest, dont plus de 10 millions ont été neutralisés par les éléments de l'ANP depuis 1962, soit une superficie de 12 400 hectares déminés et nettoyés de ces engins de la mort.
L'on dénombre au niveau de la région de Naâma près de 220 victimes de ces armes sans maître héritées de l'ère coloniale, dont une cinquantaine de morts et quelque 170 cas de handicapés à vie à différents stades, dans une région où des opérations de déminage ont été engagées périodiquement par les unités de l'ANP à travers la région du sud-ouest du pays, notamment les zones de Naâma, Aïn-Séfra, Moghrar, Tiout, des zones qui reposaient sur des champs de mines. Rappelons que conformément au traité d'Ottawa ratifié par plus de 120 pays en décembre 1997, portant destruction des mines, l'Algérie qui en fait partie a procédé à plusieurs opérations de destruction de son stock.
Pour rappel, la journée a été proclamée par l'assemblée générale en décembre 2005 et a été observée pour la première fois en 2006. Depuis, des progrès réels ont été enregistrés. Aujourd'hui, 162 pays font désormais partie de la Convention d'Ottawa sur les mines antipersonnel.
Une vision optimiste s'est ainsi dégagée lors de la troisième Conférence d'examen tenue à Maputo, au Mozambique, en juin 2014, selon laquelle les mines terrestres antipersonnel ne seraient plus une menace pour des vies innocentes en 2025.
Ceci démontre le danger que cause la machine à tuer aux populations de la planète.
B. Henine


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)