Algérie

PLUS DE 2000 CAS D'HEPATITE A ORAN EN UNE ANNEE : Le wali déclare la guerre aux colporteurs d'eau



Le wali d'Oran, Djelaoui Abdelkader, a instruit, lors de la deuxième journée de l'assemblée populaire de la wilaya d'Oran, le directeur de l'hydraulique de la wilaya d'Oran, ainsi que la police de l'eau de la wilaya d'Oran à stopper l'activité en toute urgence, de tous les colporteurs d'eau non munis d'une autorisation délivrée par la direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran et ce, pour l'ensemble des colporteurs mobiles qui approvisionnent l' ensemble des cités et quartiers de la wilaya d'Oran. Un métier qui échappe à tout contrôle à Oran. Les mises en garde des services sanitaires sur le risque des maladies à transmission hydrique qui peuvent être générées par la consommation d'une eau non contrôlée, n'ont jamais reçu un écho favorable auprès des autorités locales. Les services d'hygiène se contentent uniquement de distribuer des galets de chlore qui ont remplacé la brique poreuse, jusqu'ici utilisée pour la désinfection de l'eau des puits. Les services de contrôle ne disposent pas de données détaillées sur l'efficacité de ce procédé. Le galet de chlore est jugé généralement plus efficace dans la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH).Il coûte en plus moins cher, par rapport à la brique poreuse. Mais le problème est que les propriétaires ne savent ni comment bien utiliser ces galets de chlore, ni comment doser ou surveiller le taux de chlore. Le plus inquiétant est que le nombre de forages illicites va crescendo à Oran. Ces derniers sont en train de causer des dommages irréversibles à la nappe phréatique. Le nombre de forages illicites enregistre une progression inquiétante dans certaines communes de la wilaya, en particulier à Boutlélis, Misserghine, Oued Tlélat et Tafraoui. La sonnette d'alarme a été encore une fois tirée par les services de la Santé de la wilaya, suite à l'augmentation des cas de l'hépatite A. La direction de la Santé, représentée par le responsable du service de la prévention, a saisi l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'eau, pour évoquer ce problème de santé publique. A Oran, chaque année, de très nombreux cas d'hépatites sont recensés à travers les structures de santé. Près de 2.000 cas dont la plupart sont de type A. Seulement 20% sont pris en charge par les services de la Santé, les autres cas se dirigent vers la médecine alternative. Parmi les causes infectieuses de l'hépatite A, l'approvisionnement en eau insalubre et une hygiène de mauvaise qualité, entraînent une infection et une inflammation du foie. Malgré le danger et les campagnes de sensibilisation, les citoyens oranais continuent de s'approvisionner auprès des colporteurs d'eau. L'eau est le vecteur de transmission privilégié des maladies à transmission hydrique. Il est démontré que seul l'approvisionnement en eau salubre et l'aménagement d'installations sanitaires appropriées pour toutes les populations peuvent réduire sensiblement la prévalence de ces maladies. A Oran, près de 150 colporteurs d'eau ont été recensés. La majorité des citoyens ignorent le danger que représente l'eau de certains puits exploités par ces vendeurs. Même si l'eau fournie par la Société de l'Eau et de l'assainissement d'Oran (SEOR) est potable, surtout que SEOR détient la certification ISO 17025 qui spécifie les exigences de qualité et de compétence propres aux laboratoires d'essais et d'analyses, l'Oranais ne consomme pas l'eau du robinet, c'est parce qu'il s'est habitué depuis des décennies à consommer de l'eau distribuée par les colporteurs, alors que la prolifération des Maladies à Transmission Hydrique (MTH) n'est pas écartée, comme l'hépatite, la typhoïde et autres...


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