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Plus de 200 milliards de dollars d'investissements annulés à travers le monde



Plus de 200 milliards de dollars d'investissements annulés à travers le monde
L'Opep se réunira le 4 décembre prochain à Vienne en vue d'étudier la situation du marché pétrolier et d'arrêter des mesures notamment une baisse de la production pour éponger le surplus de l'offre et enrayer a chute des cours. Le prix du pétrole qui avait atteint les 110 dollars en juin 2014 avant de chuter petit à petit, durant des mois, a perdu en fait 60% de sa valeur. Le manque à gagner est énorme. Outre la baisse des recettes pour la plupart des pays, ce sont « 200 milliards d'investissements dans le secteur des hydrocarbures qui ont été annulés en 2015 et d'autres sont encore prévus pour 2016 », soulignent les experts. Certains estiment par ailleurs, qu'il faudrait que le pétrole atteigne « les 88 dollars au moins pour que l'investissement puisse être relancé ».La plupart des pays, à l'instar du Venezuela, de l'Algérie, misent sur une baisse de la production de l'Opep pour raffermir les cours. Mais tout dépendra de l'adhésion des gros pays producteurs du Golfe, Arabie saoudite, Koweït, Emirats arabes unis, qui jusque-là ont affiché une attitude de refus. L'Arabie saoudite qui y voit une « perte de parts de marché », avançait l'argument que cette baisse ne profite en fait qu'aux autres pays comme la Russie. Face à ces attitudes diamétralement opposées, la réunion de cette semaine à Vienne se présente comme vraiment « cruciale » pour l'évolution du marché, selon les observateurs. C'est que les prix du pétrole risquent de connaître encore « une baisse autour de 20 dollars pour les deux années à venir ». Les pays du Golfe, hier, principal obstacle à un consensus au sein de l'Opep, sont apparemment aujourd'hui enclins à une position plus souple estimant qu'ils peuvent avec le concours des autres pays pétroliers envisager une riposte à la dégringolade. Car, aujourd'hui c'est tout l'avenir de l'industrie pétrolière qui est en cause.En juin dernier, et misant peut-être sur un probable rebond du marché, les pays membres avaient décidé d'opter pour le statu quo, c'est-à-dire maintenir le plafond de production pour six mois, passant outre les craintes d'un nouveau plongeon des cours. Mais aujourd?hui l'écart est intenable. Les tenants de la ligne dure, l'Arabie saoudite en tête, avaient projeté surtout d'endiguer l'expansion du pétrole de schiste aux Etats-Unis. Les prix étaient alors autour de 60 dollars, alors qu'aujourd'hui le pétrole est un peu au-dessus de 40 dollars, pénalisant les recettes de beaucoup de pays dont l'économie reste, en raison de sa forte dépendance, très vulnérable face à l'instabilité des cours. Il est faux de croire, cependant, que l'Opep à elle seule peut agir sur la stabilité des cours, cela dépasse le cadre de l'organisation. Celle-ci n'assure, en effet, que le tiers de la production mondiale d'où l'idée en octobre dernier d'engager des consultations avec les autres pays producteurs hors Opep qui ont une grande capacité de production et donc d'agir sur les prix, tels le Mexique et la Russie.Le Venezuela a été à l'origine d'une initiative qui consiste à fixer des objectifs de maintien d'un système plancher qui permet de défendre le cours du pétrole lorsqu'il atteint les 70 dollars et un prix plafond fixé à 100 dollars en diminuant la production pour le premier scénario et de l'augmenter en stimulant l'offre dans le second. La réunion de Vienne marquera-t-elle, alors, le retour progressif au système plancher qu'elle avait imaginé il y a quelques années '




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