Constat - L'alimentation en eau potable de la ville, est sérieusement perturbée depuis plus d'une année, pour des raisons vaguement expliquées.Les citoyens sont contraints, selon les explications qui nous ont été fournies sur place, d'aller chaque jour chercher ce précieux liquide partout où il se trouve, notamment pour ceux qui possèdent un véhicule, au niveau des sources de Boghar, à une douzaine de kilomètres.
Ils se désolent surtout de la «mauvaise gestion» et de la «répartition inique» de la ressource qui arrive quotidiennement dans cette agglomération, la plus peuplée de la wilaya après celle de Médéa. «Nous sommes conscients du problème de l'insuffisance de la ressource, mais il faut que le peu d'eau qui parvient à la ville soit équitablement réparti entre ses habitants», a-t-on souligné unanimement en déplorant que des quartiers «soient régulièrement approvisionnés alors que d'autres restent plus de 20 jours sans eau». «Le problème du manque de l'eau potable à Ksar El-Boukhari ne date pas d'aujourd'hui. Bien au contraire, il est aussi ancien que la localité. Et ce sont, à chaque fois, les mêmes arguments qui sont avancés par les différents responsables, chacun à son niveau, que ce soit le président de l'APC ou le chef du centre local de distribution de l'Algérienne des eaux (ADE)», nous dit Brahim, la trentaine, rencontré non loin de la placette appelée communément Les Impôts. Il rappelle que cette situation, a été souvent à l'origine d'émeutes généralisées dans la localité. «A mon sens, c'est légitime. Pour exprimer notre exaspération et faire entendre notre désarroi, nous sommes, à maintes reprises, sortis dans la rue et avons fermé à la circulation, le tronçon routier de la RN1 traversant la commune. Nous ne sommes pas des fauteurs de troubles comme ne cessent de nous qualifier certains responsables locaux, mais face à un problème qui semble s'inscrire dans le temps, les populations locales n'ont d'autre alternative que de recourir à ce genre d'actions», a-t-il estimé avant d'être interrompu par son «ami» Djamel. Ce dernier a préféré remonter aux journées «fournaises» du ramadan passé. « A un moment, certaines familles de Ksar El-Boukhari ont songé à quitter la ville pour ne plus jamais y revenir. Nous avons passé un mois de ramadan des plus durs. Outre une chaleur suffocante, les robinets étaient tout le temps à sec», a-t-il témoigné. Ce qui, selon lui, a donné lieu à un «commerce florissant» : celui des camions-citernes. «A raison de 1 500 dinars pour une citerne de 1 000 litres, cela représente une fortune pour les propriétaires de ces citernes, mais une faillite pour de nombreuses familles qui ont vu ainsi leurs dépenses doubler alors que les ressources demeurent minimes», a révélé Djamel, «ancien contractuel» de l'Armée nationale populaire.
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Posté Le : 19/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F H
Source : www.infosoir.com