Algérie

Plus de 2.000 Syriens réfugiés à Oran Chassés par les violences dans leur pays



Plus de 2.000 Syriens réfugiés à Oran                                    Chassés par les violences dans leur pays
On les rencontre, de plus en plus, dans les marchés, devant les mosquées, sur les places commerçantes d'Oran et surtout à M'dina J'dida à tendre la main pour faire face à leurs dépenses quotidiennes. Ils, ce sont ces centaines de réfugiés syriens qui, depuis plus d'un mois, ont débarqué à Oran, fuyant les violences qui continuent de laminer leur pays. Pour le moment, ils sont pris en charge par le bureau local du Croissant-Rouge algérien qui en a recensé, officiellement, quelque 2000 âmes, dont beaucoup de femmes. Mais, en vérité, ils dépassent ce chiffre car certains parmi eux ont préféré louer dans des hôtels ou même dans des dortoirs afin d'être plus tranquilles en famille. Alors que les plus fragiles financièrement, sont hébergés, temporairement, par le CRA tandis que d'autres sont pris en charge par des compatriotes installés à Oran depuis quelques années. Tous sont unanimes à dire que c'est sur les conseils de ressortissants syriens qu'ils ont choisi de s'exiler, momentanément, en Algérie « à cause de l'hospitalité légendaire du peuple algérien et de sa solidarité avec notre peuple ». Certains reconnaissent qu'ils ont déjà eu le loisir de séjourner en Algérie et d'y avoir même travaillé. En attendant le retour de la stabilité en Syrie, ils se débrouillent comme ils peuvent, louant leurs bras ou leur savoir-faire à qui le veut. Beaucoup pensent ferme qu'ils ont une chance de trouver un boulot s'ils seraient contraints par la situation en Syrie d'allonger leur séjour forcé. Du reste, il existe une petite communauté syrienne à Oran et dans toute l'Oranie qui s'est spécialisée dans la restauration et le forage ' illicite ' des puits pour l'agriculture. Depuis de nombreuses années, en effet, des restaurants spécialisés dans la cuisine ont ouvert à Oran où ils ont acquis une certaine notoriété et une importante clientèle attirée par les curiosités orientales. Alors que de nombreux puisatiers syriens ont, grâce à leur expérience dans ce domaine particulier, été souvent employés par les gros agriculteurs algériens pour forer des puits. Durant le Ramadhan, ces pauvres hères sont pris en charge par les restaurants du CRA, des associations caritatives qui leur assurent f'tour et s'hour. Si tous assurent que le CRA fait de son mieux pour satisfaire à leurs principaux besoins, du côté de cet organisme humanitaire, on affirme que du fait de la hausse des afflux de cette communauté et, donc, de l'augmentation des besoins, le concours de toutes les âmes charitables oranaises est très souhaité. A relever que la grande majorité des Syriens d'Oran s'adonne à l'aumône (ce qui ternit un peu l'image de cette communauté, jadis fière), avec cet accent particulier qui rappelle les fameux « mousselssel » (feuilletons) si chers aux Algériennes. Si bien que les Oranais, en ce mois de piété et d'entraide, ne se font pas beaucoup prier pour leur tendre un billet, parfois plusieurs même. Avec les centaines de Subsahariens qui ont fait d'Oran, un lieu de transit avant de s'attaquer à leur rêve européen, la capitale de l'ouest est en train de prendre de singulières couleurs.


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