Algérie

Plus de 180 morts dans des attaques de Daesh



Daesh est cantonné dans le désert
Au moins 180 personnes -62 civils et 128 membres des forces progouvernementales- ont été tuées et des dizaines blessées, selon un nouveau bilan de l'OSDH, qui ne cesse de s'alourdir. «Outre les attentats-suicides, les terroristes ont attaqué des villages et tué des habitants dans leurs maisons.»
Au moins 180 personnes ont été tuées dans des attentats-suicides et attaques des villages du sud de la Syrie perpétrés par le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daech), ont rapporté des médias citant un nouveau bilan. Les attaques ont eu lieu dans la province de Soueida, contrôlée totalement par le gouvernement syrien. Les terroristes de Daesh sont présents dans une zone désertique au nord-est de cette région. Un précédent bilan faisait état de 38 morts. Selon les médias officiels syriens, les forces gouvernementales ont lancé une contre-attaque pour repousser les terroristes. Des raids aériens ont dans le même temps ciblé le groupe terroriste, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
«Quatre kamikazes ont fait détoner leurs ceintures explosives dans la ville de Soueida», chef-lieu de la province du même nom, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. D'autres kamikazes ont mené des attaques dans des villages du nord-est de la province avant que les terroristes ne les prennent d'assaut, a-t-il ajouté.
Au moins 180 personnes -62 civils et 128 membres des forces progouvernementales- ont été tuées et des dizaines blessées, selon un nouveau bilan de l'OSDH, qui ne cesse de s'alourdir.»Outre les attentats-suicides, les terroristes ont attaqué des villages et tué des habitants dans leurs maisons», a dit M. Abdel Rahmane. Plus de 350.000 personnes ont été tuées depuis 2011 dans ce conflit qui s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes terroristes, sur un territoire morcelé.
Par ailleurs, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué hier qu'il s'entretiendrait avec son homologue russe Vladimir Poutine de l'offensive que mène le régime de Damas dans la province de Deraa, dans le sud de la Syrie, avec l'appui de Moscou. Les dirigeants turc et russe doivent se rencontrer aujourd'hui, en marge d'un sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui se tient à Johannesburg de mercredi à vendredi. Lors de cette rencontre, MM. Erdogan et Poutine vont s'entretenir de la Syrie et notamment de «la question de Deraa, c'est l'un des sujets les plus épineux», a indiqué le président turc lors d'une conférence de presse à Ankara avant de prendre l'avion pour l'Afrique du Sud. M. Erdogan a indiqué qu'il mettrait également sur la table la question d'Idlib, province du nord-ouest de la Syrie dominée par une coalition terroriste et frontalière de la Turquie qui craint qu'un éventuel assaut du régime contre cette région ne provoque une nouvelle vague migratoire.
A Deraa et à Idlib, «n'importe quoi peut arriver à n'importe quel moment», a déclaré M. Erdogan. Depuis le début de la crise syrienne, en 2011, la Turquie soutient les rebelles contre le gouvernement syrien que la Russie et l'Iran appuient militairement. En dépit de leurs positions opposées, Ankara et Moscou coopèrent étroitement sur le dossier syrien depuis l'an dernier. La Russie et la Turquie sont les parrains, avec l'Iran qui soutient comme Moscou le régime de Damas, du processus dit d'Astana qui a permis de réduire l'intensité des violences sur le terrain en Syrie via la mise en place de «zones de désescalade» l'an dernier. Le gouvernement turc a toutefois vivement critiqué le lancement, le mois dernier, d'une offensive dans la province de Deraa par le régime syrien, avec l'appui de l'aviation russe. La Turquie a été frappée de plein fouet par la crise syrienne, avec notamment l'afflux sur son territoire de plus de trois millions de déplacés fuyant la guerre.


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