Plus de 14 200 visas d?entrée en Espagne ont été délivrés durant l?année 2006 par le consulat général d?Espagne à Oran. Selon Tejero Gonzales Luis, qui se trouve à la tête de cette représentation diplomatique depuis deux ans, il est surtout question d?acquérir un terrain ou une structure pour assurer un meilleur accueil aux demandeurs de visa touristique ou d?affaires. Oran. De notre bureau Dans des déclarations à la presse locale, il a indiqué que le nombre de visas ne cesse d?augmenter. L?actuelle structure diplomatique s?avère exiguë et n?arrive plus à répondre aux besoins. Les gens sont parfois obligés de se lever tôt ou même de passer la nuit pour faire la chaîne dans une ruelle commerçante pour espérer déposer leur dossier ou retirer les imprimés. Cette année, le nombre de demandes a presque doublé par rapport à 2005. De 9600 demandes on est passé à plus de 14 200 dont près d?un millier pour des visites d?affaires. Une nouvelle structure conçue dans les normes internationales, a-t-il relevé, pourra à l?avenir améliorer la qualité des prestations offertes par le consulat général, augmenter le nombre de demandes et surtout assurer par la même occasion des activités culturelles ou économiques. Sur ce plan, il est utile de signaler que malgré les timides exportations hors hydrocarbures à partir du port d?Oran vers la péninsule ibérique, l?Espagne occupe une place de choix sur le plan des échanges commerciaux avec le continent européen, après la France et l?Italie. Du côté espagnol, il a été importé en 2006 à partir du port d?Oran pour un montant de deux millions d?euros de fruits de mer dont du poulpe et de la crevette royale qui sont très prisés par les Espagnols pour la préparation de leur plat national, la paella. Pour ce qui est des hydrocarbures, l?Espagne, grâce au projet Medgaz, va devenir, à partir de 2009, l?un des premiers clients de l?Algérie pour ce qui est du gaz naturel liquéfié (GNL). Ce projet de transport de gaz sous-marin va déboucher sur Almeria, une ville du sud de l?Espagne. D?autre part, pour le développement des échanges algéro-espagnols à partir de l?ouest du pays, en attendant l?ouverture d?une desserte aérienne par la compagnie Iberia, ainsi que le lancement des activités commerciales du pont logistique Oran-Alicante, des délégations de hauts responsables ainsi que des opérateurs économiques ont été accueillis récemment dans la capitale de l?ouest du pays. La rencontre entres les responsables de deux entreprises portuaires importantes du bassin méditerranéen a permis de passer en revue le mode de gestion et l?exploitation de ces structures en prévision des développements futurs de ces régions. Dans ce sens, la Chambre de commerce et d?industrie de l?Oranie a abrité des rencontres pour des opportunités d?affaires ou de partenariat. Par ailleurs, sur le plan des échanges culturels, en plus du festival culturel espagnol organisé par l?Institut Cervantes, un accord de coopération a été paraphé entre la conférence régionale des universités de l?Ouest et le réseau des universités espagnoles de Catalane. Cet accord prévoit des échanges et une formation dans le domaine de l?enseignement supérieur. Aussi, en général d?origine militaire, plusieurs forts ont été érigés à Oran durant l?occupation espagnole de la ville entre le tout début du XVIe siècle et l?année 1790, lorsqu?un tremblement de terre a précipité le départ des troupes. Les enjeux de l?époque étant maritimes, la marine royale avait d?abord occupé la baie de Mers El Kebir, un abri naturel pour la flotte qui lui offre une protection vis-à-vis des vents, mais aussi des puissances rivales. Un réseau de galeries souterraines relie également entre elles ses structures délimitées par une série de murailles percées de portes et surélevées de guérites, comme il était d?usage à l?époque. Erigé sur les hauteurs du Murdjadjo, surplombant toute la baie d?Oran d?Est en Ouest, mais aussi l?intérieur du pays, le fort Santa Cruz concentre sur lui toute cette présence espagnole, en général militaire. Oran abrite, en effet, la plus grande part des vestiges érigés directement par les Espagnols qui ont également eu à transformer des bâtisses datant des époques antérieures. Aujourd?hui, des négociations pour une initiative commune entre les Algériens et les Espagnols en vue de restaurer ce fort ont été entamées. En décembre 2006, lors d?une rencontre avec la presse locale, le même consul avait confirmé cette information et avait annoncé qu?une rencontre à l?échelle ministérielle et entre les deux pays allait se pencher sur la question. Mais la présence culturelle espagnole à Oran s?étend surtout à la période coloniale française. Cette présence humaine sous l?occupation française fait qu?aujourd?hui de vieux Oranais parlent correctement l?espagnol sans jamais avoir suivi un enseignement de cette langue. De modeste condition, plusieurs ont grandi dans des « patios » habités également par des Européens d?origine espagnole. C?est sans doute pour cette raison qu?on considère à tort que les arènes d?Eckmühl (quartier qu?on appelle communément Toro) sont un vestige espagnol alors que cette structure date de l?époque coloniale française et son architecture est assimilée à un style développé à Nîmes. Là aussi, on parle de restauration pour un usage qui ne sera pas exactement le même qu?autrefois, mais peut-être que des taureaux pourront à nouveau défiler à l?intérieur de cette enceinte qui traduit le mieux un des faits culturels typiquement espagnols
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Posté Le : 13/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tegguer Kaddour
Source : www.elwatan.com