Algérie

Plus de 10 000 étudiants manifestent à Tizi-Ouzou



La marche organisée, hier, à l'appel de la coordination locale des étudiants de l'UMTO a drainé plus de dix mille étudiants enthousiastes et déterminés à faire « dégager le système ».Un impératif qu'ils n'ont pas manqué de réitérer encore, hier, et dont l'accomplissement passe par le départ de tous les noms qui représentent l'héritage du passé, selon les slogans déployés par les étudiants qui insistent sur la dissolution des deux Chambres parlementaires et du Conseil constitutionnel. L'annonce de la démission de Belaïz de la présidence du Conseil constitutionnel, du reste accueillie avec enthousiasme, n'est qu'une autre victoire d'étape.
Le départ de Bedoui et de Bensalah reste toujours une priorité pour les étudiants pour qui Gaïd Salah constitue, à présent, le c?ur de cible de leur colère. «Gaïd Salah dégage !» scandent des étudiants.
D'aucuns parmi ces derniers affichent leur refus de l'intrusion des militaires dans la vie politique.
«Le peuple demande à l'armée de s'occuper de la défense du territoire», «Peuple solidaire, non au régime militaire !», lit-on sur des affiches. «Nous sommes convaincus que l'alternative ne peut se faire avec les autocrates et les corrompus», s'exclame Saïd, délégué de la Coordination locale des étudiants (CLE) qui, lui aussi, se proclame du principe de la non-ingérence des militaires dans la vie politique. Saïd regrette que la vie politique en Algérie ait toujours été régentée par les militaires. «L'armée est le plus grand et le plus fort parti politique en Algérie», juge-t-il.
Un discours anti-militariste qui ne fait, cependant, pas oublier au jeune étudiant qu'il doit témoigner égard et respect à une institution républicaine comme l'ANP qu'il distingue de certains hommes qui la dirigent.
L'épisode répressif de la marche de vendredi dernier, à Alger, est l'autre sujet qui a suscité la colère des manifestants. «Halte à la répression !», pouvait-on lire sur plusieurs cartons.
S. A. M.


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