Algérie

Plus de 1 600 nouveaux produits soumis au DAPS



Au gré des conjonctures, notamment dans un souci protectionniste de la production locale, les pouvoirs publics répliquent par la révision périodique de la liste des marchandises importées soumises au droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS), comme ce sera de nouveau le cas ces jours-ci.En vigueur depuis près de quatre ans maintenant, après son institution dans la loi de finances complémentaire de 2018, la liste des produits éligibles au marché algérien qui seront soumis au DAPS au lieu d'être interdits d'importation est en voie de mise à jour. «En application des instructions du Premier ministre et suite à l'examen des demandes de protection du produit local reçues par les ministères du Commerce, de l'Industrie et de l'Agriculture, la liste des produits soumis au DAPS a été modifiée et revue. Ainsi, la liste comprend désormais 2 608 produits ou ce qu'on appelle clause tarifaire douanière au lieu de 992 clauses», a confié le ministre du Commerce, jeudi dernier, devant les membres du Conseil de la Nation. La liste actualisée est actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement afin d'être publiée au Journal officiel dans les prochains jours, selon les propos du ministre rapportés par l'agence officielle. Donc, au près du millier de produits soumis au DAPS viendront s'ajouter plus de 1 600 autres produits d'importation qui seront taxables à des taux allant de 30 à 200%.
L'on sait, d'ores et déjà, que cette liste sera constituée de produits agricoles, des produits de l'industrie nationale et sans doute de l'agroalimentaire. Il faut souligner que, comme l'expliquait d'ailleurs le ministre du Commerce devant les membres du Sénat, l'origine des produits devant être soumis au DAPS sera de pays avec lesquels l'Algérie n'est pas tenue par des conventions commerciales préférentielles. Toutefois, il a été précisé par le même membre du gouvernement que dans la liste en question on retrouve plus de 140 produits et marchandises importés de pays avec lesquels l'Algérie a des conventions commerciales préférentielles dont l'Union européenne (UE), la Zone de libre-échange arabe et la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Des conventions commerciales préférentielles qui concernent des produits bien déterminés, donc pas ceux inclus dans la liste qui sera publiée dans les prochains jours après le OK de la commission consultative interministérielle chargée, entre autres, d'étudier les demandes de protection du produit national. Ainsi, le consommateur algérien devrait bientôt retrouver sur le marché tous les produits auxquels il s'était longuement habitué avant leur disparition due à la série de mesures entrant dans le cadre de la limitation des importations, puis carrément de l'interdiction pour une multitude de produits avant leur soumission au DAPS. Une disponibilité de produits souvent très prisés certes, mais à quel prix !
Azedine Maktour


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