Algérie

Plus d'une soixantaine d'unités réalisées L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE EN PLEIN ESSOR



Plus d'une soixantaine d'unités réalisées L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE EN PLEIN ESSOR
Les pénuries de médicaments ne seront-elles plus qu'un «mauvais» souvenir'L'industrie pharmaceutique nationale sera prochainement dotée d'une nouvelle unité de production de médicaments des laboratoires Sanofi et dont la première pierre a été posée, jeudi dernier; à Sidi Abdellah (Alger).
Cette information pourrait paraître anodine en elle-même et considérée seulement comme une réussite commerciale pour l'entreprise étrangère réalisatrice du projet, mais l'absence drastique de certains médicaments vient secouer le cocotier pour dénoncer certaines pénuries qui n'ont pas lieu d'être. Sont citées, entre autres, par les personnels soignants, les prescriptions apaisant la douleur chez les cancéreux, notamment la morphine destinée, un tant soit peu, à soulager les enfants cancéreux et atténuer leurs souffrances.
La liste est longue... Des antibiotiques tout comme de nombreux autres médicaments destinés aux traitements d'infections, de douleurs et autres pathologies ainsi que certaines pilules contraceptives enregistrent de façon récurrente, une rupture de stock ou ne sont disponibles qu'en quantité limitée et de manière très irrégulière au niveau des officines qu'il faut chercher à la loupe, du moins à Alger et certaines grandes villes vers où se déplacent de toute façon les malades des localités rurales ou isolées dont les centres de santé de proximité sont si mal approvisionnés. Le secteur des vaccins est plus dramatique encore. Dès qu'il y a pénurie, c'est tout de suite la panique qui s'empare des nouveaux parents, jeunes ou âgés, lorsqu'on sait que le ratage d'une vaccination d'un nouveau-né ou d'un enfant peut être irréversible pour la santé du futur adulte. Ainsi, nombre d'officines à travers le pays souffrent, ou ont récemment souffert, d'une pénurie de vaccins pour les nouveau-nés de 3, 4 et 5 mois. L'urgence se vérifie aisément à travers les dates butoirs, de vaccination indispensable, inscrites sur le carnet de santé de l'enfant qu'il faut respecter scrupuleusement. Les cas les plus concernés sont la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et celui contre l'hépatite B, prescrit pour les bébés de 5 mois. Certains, les plus nantis, ont eu recours à l'achat de ces vaccins en devises fortes à l'étranger. Toutefois, cette pratique risque d'être aussi dangereuse que le manque même du produit, notamment si la chaîne du froid «se brise» quelque part rendant ainsi le vaccin inefficace ou parfois même fatal. En effet, le contrôle de la continuité de la chaîne de froid est très difficilement vérifiable surtout lorsque celle-ci n'est pas opérée par des établissements spécialisés en la matière. Même le vaccin destiné aux femmes enceintes se fait parfois rare au niveau de certaines polycliniques ou centres médicaux. Celui-ci sert à protéger le bébé pendant la grossesse, ainsi que la mère contre d'éventuelles maladies contagieuses, mais aussi afin d'aider celles qui vont accoucher par césarienne.
L'usine de Sidi Abdellah, dont les délais de réalisation ont été fixés à trois ans, produira 250 types de médicaments secs, liquides et en sachets adaptés au malade algérien, résoudra certainement en partie cette situation déplorable de manque.
Ce nouveau site industriel qui sera le plus important de Sanofi en Afrique et au Moyen-Orient, aura une capacité de production et de distribution de 100 millions d'unités par an, soit environ 80% des volumes distribués par Sanofi en Algérie. Cette nouvelle unité de production vient donc s'ajouter à la soixantaine d'unités réalisées à mars 2013. L'ex-ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprises et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, avait en effet indiqué, en mars dernier à la presse que l'industrie pharmaceutique avait enregistré «62 nouvelles unités ces cinq dernières années.»
L'ex-ministre s'exprimait lors de la signature de plusieurs accords de partenariat relatif à la construction de trois usines de production de médicaments génériques à Cherchell (Tipasa), El Harrach (Alger) et Constantine en partenariat entre le groupe public pharmaceutique Saidal et les entreprises italienne Bonatti, espagnole Emte et algérienne Softal.
A toutes ces pénuries énumérées plus haut, vient s'ajouter l'état calamiteux dans lequel se complaisent nos hôpitaux, une situation que le nouveau patron du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a fortement dénoncé, jeudi, en marge justement de la signature du mémorandum avec Sanofi. Le ministre avait même menacé de fermeture pure et simple certains établissements. Boudiaf avait souligné que les inspections effectuées par les cadres de son département, à travers 15 hôpitaux ont révélé que l'état dans lequel ils se trouvent nécessite une «intervention rapide».
Tout en regrettant «l'état déplorable» de certains sites visités, l'équipe du ministère avait toutefois relevé, à travers les rapports remis au ministre, que d'autres établissements de santé sont «relativement» en situation excellente, en dépit des quelques insuffisances qui peuvent être corrigées.


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