Plus d'une centaine d'actes anti-musulmans ont été enregistrés en 2018 en France, un chiffre qui ne reflète pas la réalité dans le sens où beaucoup de victimes ne portent pas plainte, a indiqué mardi l'APS de l'Observatoire national contre l'islamophobie.«Pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2018, il a été enregistré 100 actes anti-musulmans contre 121 en 2017, 57 menaces contre 49 2017, 45 atteintes à des lieux de culte et 6 contre des cimetières», a-t-on précisé de même source. «Ces chiffres ne reflètent pas la réalité car beaucoup de responsables de lieux de culte ne souhaitent pas porter plainte, considérant, à raison, qu'elles n'aboutissent rarement», a expliqué à l'APS le président de l'observatoire et délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri qui rappelle des dossiers perdus en cours d'enquête par la justice française, «ce qui nous a amenés à porter plainte devant le Tribunal de grande instance de Paris contre l'Etat pour déni de justice».
Il a ajouté qu'au cours de l'année 2018, plus de 50 courriers de menaces et d'insultes ont été reçus au siège du CFCM ou au domicile de responsables du CFCM, contre lesquels, ce dernier n'a pas déposé de plainte. Faisant constater une baisse d'actes anti-musulmans par rapport à 2017, Abdallah Zekri a expliqué par le fait que les responsables musulmans ne portent pas plainte systématiquement, la France n'a plus connu, comme lors des années précédentes, des attentats qui, très souvent, favorisaient ces actes antimusulmans et par la mise en place d'un préfet de police chargé de la sécurisation des lieux de culte et la surveillance des sites musulmans par l'opération «Sentinelle».
Dans ce contexte, l'Etat français avait attribué des budgets aux responsables des lieux de culte pour leur permettre l'installation de vidéosurveillance et de vidéoprotection. Par ailleurs, le président de l'observatoire a indiqué qu'il a été saisi par des Français de confession musulmane, des femmes et des hommes victimes de «discrimination» d'origine institutionnelle, dans l'enseignement, la police, les collectivités locales, la SNCF et même dans les organes de presse. «C'est purement et simplement du racisme et le rejet d'hommes et de femmes qui ne souhaitent qu'une chose : être respectés», s'est-il offusqué, signalant par ailleurs la montée de l'islamophobie via la cyber-haine qui alimente les réseaux sociaux d'une propagation de mensonges envers les musulmans et l'Islam.
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Posté Le : 14/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.lnr-dz.com