Algérie

Plus d'un million de quintaux de pomme de terre risquent de pourrir à Bouira



Les producteurs de pomme de terre de la wilaya de Bouira sont dans le désarroi. Et pour cause, toute la production de l'actuelle saison, estimée à 1 million de quintaux, n'a été ni cueillie ni écoulée sur les marchés.«Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes. Il nous est impossible de faire la collecte du produit sur champ, car il y a d'énormes quantités de pomme de terre qui ont été déstockées et qui ont inondé le marché. Le producteur demeure toujours perdant. Nous avons aussi un problème de stockage du produit. Même si nous procédons à la collecte, il n'y a plus d'acheteur, ni privé ni étatique», déplore Aïssa Nouari, producteur de pomme de terre, lors d'une réunion tenue hier au niveau de la Chambre de l'agriculture de Bouira.
Ont participé à cette rencontre des représentants de la direction des services agricole (DSA) de la wilaya, ceux de la Chambre d'agriculture, du Conseil interprofessionnel de la filière pomme de terre local, l'association des maraîchers, etc. Les producteurs avaient dénoncé à plusieurs reprises l'inefficacité du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac), mis en place par le ministère de l'Agriculture il y a des années.
«Ce système n'existe plus à Bouira. Le marché connaît un grand désordre sans que personne ne s'en soucie. Les producteurs doivent vendre leur récolte à des prix oscillant entre 25 et 30 DA le kilo, pour couvrir tous frais et les charges. Malheureusement, nous sommes tous endettés auprès de la société Profert spécialisé en fourniture d'intrants à l'agriculture.
Nous n'avons plus de quoi payer ces dettes», expliquent-ils. Après plus d'une heure de débats houleux, la réunion a débouché sur la désignation de délégués qui iront à la rencontre du ministre. «Nous interpellons le ministre de l'Agriculture afin d'intervenir dans les plus brefs délais, sinon toute la production risque de pourrir sous terre si des mesures urgentes ne seront prises», diront les fellahs.


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