Algérie

Plus d'exode, moins de terres agricoles



Plus d'exode, moins de terres agricoles
Cette équation se confirme de plus en plus dans la wilaya de Boumerdès. Le développement des zones urbaines se fait généralement au détriment des terres fertiles.Les pouvoirs publics ne semblent guère se soucier de l'avenir et des générations futures. Le directeur des services agricoles fait état de près de 1000 hectares de terres agricoles déclassées depuis 2003 pour la réalisation de projets d'utilité publique.Selon nos informations, 294 parcelles relevant du domaine agricole ont été désignées pour abriter des programmes de logement et d'autres infrastructures dont a bénéficié la wilaya, au terme du programme quinquennal en cours.Aujourd'hui, même le dernier ouvrier du coin sait que la préservation des terres nourricières de la région passe inéluctablement par le développement des zones rurales. «Nos responsables évitent de construire dans les endroits au relief escarpé. Ils font semblant de faire cela pour éviter les surcoûts alors qu'en réalité, ils recourent aux terrains plats et accessibles dans le but de réaliser les projets dans les délais et de plaire à leurs supérieurs», fait remarquer M. Mezir, un architecte exerçant dans une entreprise égyptienne.Il est vrai que le problème n'est pas propre à la wilaya de Boumerdès, mais il est tout de même anormal que ce soient les communes à vocation agricole qui bénéficient de plus de logements sociaux que les localités rurales. Ammal a eu droit à 270 appartements sociaux locatifs depuis 2001 dont 150 ne sont pas encore lancés, Timezrite 170, Afir 100, Keddara 180?. Alors que la commune de Boumerdès a bénéficié de 4234 logements du même type, Bordj Menaïel 4240, Khemis El Khechna 2574 et Issers 1280. Parfois, ce sont les autorités qui encouragent l'exode.Après le séisme de 2003, des dizaines de familles des localités de Timezrite ont été relogées à Ouled Moussa et Khemis El Khechna, mais la plupart ont fini par vendre leurs logements et regagner leurs terres. M. Mezir soutient qu'«il est temps de d'arrêter de construire des logements sociaux au niveau des grands centres urbains». «Celui qui veut avoir un logement gratuitement n'a qu'à aller habiter en milieu rural. C'est la seule manière de stopper l'exode et de repeupler les localités désertées durant les années de terrorisme», appuie-t-il.




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